Ce temps qui ronge mes années
Élève mes performances étalées
Tout le long de mon existence
Par une riche et variée expérience
Il se consume comme une bougie
Ou une sagesse forte surgit
Mes faiblesses me fortifient
Par des enseignements que je me fie
Une activité énergétique s'installe
Tout le long de mon parcours s'étale
Générant un agréable bien-être
Dans lequel je suis comme un maître
Mes forces, la patience et le pardon
Excellentes qualités et dons
D'un Dieu si pur et si clément
Auquel je m'y attache fermement.
Avec mes forts pouvoirs d'humain
Je prépare l'éternel demain
Un paradis authentique et réel
devant cet informel de monde virtuel
Le chez moi définitif est éminent
Quelque soit la durée de ce temps
Nous sommes tous mortels
Comme des passagers dans un hôtel
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Bonjour Ahmed,
Merci de partager avec nous votre beau poème. Je vous propose celui-ci:
Savoir vieillir
Vieillir, se l’avouer à soi-même et le dire,
Tout haut, non pas pour voir protester les amis,
Mais pour y conformer ses goûts et s’interdire
Ce que la veille encore on se croyait permis.
Avec sincérité, dès que l’aube se lève,
Se bien persuader qu’on est plus vieux d’un jour.
À chaque cheveu blanc se séparer d’un rêve
Et lui dire tout bas un adieu sans retour.
Aux appétits grossiers, imposer d’âpres jeûnes,
Et nourrir son esprit d’un solide savoir ;
Devenir bon, devenir doux, aimer les jeunes
Comme on aima les fleurs, comme on aima l’espoir.
Se résigner à vivre un peu sur le rivage,
Tandis qu’ils vogueront sur les flots hasardeux,
Craindre d’être importun, sans devenir sauvage,
Se laisser ignorer tout en restant près d’eux.
Vaquer sans bruit aux soins que tout départ réclame,
Prier et faire un peu de bien autour de soi,
Sans négliger son corps, parer surtout son âme,
Chauffant l’un aux tisons, l’autre à l’antique foi,
Puis un jour s’en aller, sans trop causer d’alarmes,
Discrètement mourir, un peu comme on s’endort,
Pour que les tout petits ne versent pas de larmes
Et qu’ils ne sachent pas ce que c’est que la mort.
François Fabié, Ronces et lierres
Bonne continuation, bye ☺
SOURCE de VIE
Mon Amour en est une source.
Ou je m’abreuve chaque jour à ma douce.
Ce nectar du cœur de l’âme.
Qui jamais ne se fane.
Dans le même cru du tonneau.
Du chêne millénaire aux milles parfums de baume.
Des essences venues de loin.
Du temps reculé, au commencement de l’âge au moins.
La vie venant, a crée là, le sentiment qu’elle n’avait point.
Quelque chose qui est là, transparent et sans se voir.
Quel raison ou intérêt à se sens pour nous mouvoir.
Esse une règle pour la vie de certains, dans son alchimie.
Que d’autres différant en sont dénis.
Perduré, évolué, avancé, pour traverser les âges.
Pour les descendants des fils deviennent plus sage.
Cela était-il dans son programme, pour devenir hommes.
Ceux qui sont le résultat de cette donne.
Perdure et résonne de la somme.
Pour que tous soit une personne.
Semblable et pourtant unique.
Comme une mélodie de musique.
A chacun sa symphonie, toutes issues d’un instrument.
Qui porte à lui seul sa vocale, d’un chant différant.
Tous à l’unisson qui a son rôle, dans ce théâtre de la vie.
‘’Bien de laisser paraître, sans être de ce grimoire.
Voir, laisser croire, comme à la foire.
La plupart son illusoire’’.
Ahmed j'aime bien ton poème, bravo à toi.
Poète : Arsène Houssaye (1815-1896)
Recueil : La poésie dans les bois (1845).
La vie est le chemin de la mort. Le chemin
N'est d'abord qu'un sentier fuyant par la prairie,
Où la mère conduit son enfant par la main,
En priant la Vierge Marie.
Aux abords du vallon, le sentier des enfants
Passe dans un jardin. Rêveur et solitaire,
L'adolescent effeuille et jette à tous les vents
Les roses blanches du parterre.
Quand l'amoureux s'égare en ce bosquet charmant,
Il voit s'évanouir ses chimères lointaines,
Et le démon du mal l'entraîne indolemment
Au bord des impures fontaines.
Plus loin, c'est l'arbre noir — détourne-toi toujours,
L'arbre de la science où flottent les mensonges :
Garde que ses rameaux ne voilent tes beaux jours,
Et n'effarouchent tes beaux songes.
En quittant le jardin, la fleur et la chanson,
La Jeunesse et l'Amour qui s'endorment sur l'herbe,
Le voyageur aborde au champ de la moisson,
Où son bras étreint une gerbe.
De sa moisson il va bientôt se reposer
Sur la blonde colline où les raisins mûrissent ;
Pour la coupe enivrante il retrouve un baiser
À ses lèvres qui se flétrissent.
Plus loin, c'est le désert, le désert nébuleux,
Parsemé de cyprès et de bouquets funèbres ;
Enfin, c'est la montagne aux rochers anguleux,
D'où vont descendre les ténèbres.
Pour la gravir, passant, Dieu te laissera seul.
Un ami te restait, mais le voilà qui tombe ;
Adieu ; l'oubli de tous t'a couvert du linceul,
Et tes enfants creusent ta tombe !
Ô pauvre pèlerin ! il s'arrête en montant ;
Et, se voyant si loin du sentier où sa mère
L'endormait tous les soirs sur son sein palpitant,
Il essuie une larme amère.
Se voyant loin de vous, paradis regrettés,
Dans un doux souvenir son cœur se réfugie :
Se voyant loin de vous, ô jeunes voluptés !
Il chante une vieille élégie.
En vain il tend les bras vers la belle saison,
Il jette des sanglots au vent d'hiver qui brame ;
Il a vu près de lui le dernier horizon,
Déjà Dieu rappelle son âme.
Quand il s'est épuisé dans le mauvais chemin,
Quand ses pieds ont laissé du sang à chaque pierre,
La mort passe à propos pour lui tendre la main
Et pour lui clore la paupière.
Arsène Houssaye.
Bonjour,
Merci pour votre poème..l'écrire est une invitation des Muses n'est ce pas..
Le poète libanais Georges Schehadé répond en écho me semble t-il :
Si jamais tu reviens en terre natale
À pas lents comme un cheval dont le soir accroît la fatigue
Oh va dans ce jardin
Retrouver la rose méconnaissable
Le chrysanthème à la crinière de lion
- D'immenses araignées volent avec des papillons
Comme dans les fièvres de l'enfance
Souris ou pleure mais ne crains rien
C'est l'ombre qui remue avant d'être nuit claire.
oui bien sur le poéme est le meilleur moyen d'expression
beau poéme qui me rappelle cette musique
https://www.youtube.com/watch?v=kJ0i2rWC8As
Une vie,
Chacun pourrait écrire son roman, quelques pages...
Les rides sont des traits qui rendent hommage
Les aléas nous surprennent, tournant de notre vie
Puis le chemin poursuit sa très longue route
Très, pas si longue que cela, la fin sans doute
Ne nous dira même pas un petit merci
Juste quelques lignes pour vous dire merci pour votre belle poésie, j'ai l'impression d'avoir vu ma vie défiler au travers de vos vers. Merci Ahmed
bonjour Ahmed .très beau ton poème..merci
L'éternelle chanson
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Et nous ferons un couple adorable de vieux.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.
Sur notre banc ami, tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer,
Nous aurons une joie attendrie et très douce,
La phrase finissant toujours par un baiser.
Combien de fois jadis j'ai pu dire " Je t'aime " ?
Alors avec grand soin nous le recompterons.
Nous nous ressouviendrons de mille choses, même
De petits riens exquis dont nous radoterons.
Un rayon descendra, d'une caresse douce,
Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser,
Quand sur notre vieux banc tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer.
Et comme chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain,
Qu'importeront alors les rides du visage ?
Mon amour se fera plus grave - et serein.
Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent,
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens.
C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main
Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.
Et de ce cher amour qui passe comme un rêve,
Je veux tout conserver dans le fond de mon coeur,
Retenir s'il se peut l'impression trop brève
Pour la ressavourer plus tard avec lenteur.
J'enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare,
Thésaurisant avec ardeur pour mes vieux jours ;
Je serai riche alors d'une richesse rare
J'aurai gardé tout l'or de mes jeunes amours !
Ainsi de ce passé de bonheur qui s'achève,
Ma mémoire parfois me rendra la douceur ;
Et de ce cher amour qui passe comme un rêve
J'aurai tout conservé dans le fond de mon coeur.
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore aux jours heureux d'antan,
Et je te sourirai tout en branlant la tête
Et tu me parleras d'amour en chevrotant.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.
Rosemonde GÉRARD ROSTAND
Bonjour Ahmed Homme
je n'ai même pas de superlatif assez puissant pour décrire ce que j'ai ressenti en lisant ton MERVEILLEUX poème
moi qui suis d'ordinaire une pipelette invétérée - tu me vois le bec cloué :-)
il y a un tel lyrisme qu'il pourrait être mis en musique et chanté et tu n'as rien à envier aux plus grands - je puis te l'assurer
encore BRAVO et MERCI de nous avoir offert un tel cadeau
La Voix Lointaine
JE l’écoutais, puis j’ai craint de ne plus
L’entendre, qui me parle ou qui se parle.
Voix lointaine, un enfant qui joue sur la route,
Mais la nuit est tombée, quelqu’un appelle.
Là où la lampe brille, où la porte grince
En s’ouvrant davantage ; et ce rayon
Recolore le sable où dansait une ombre,
Rentre, chuchote-t-on, rentre, il est tard.
(Rentre, a-t-on chuchoté, et je n’ai su
Qui appelait ainsi, du fond des âges,
Quelle marâtre, sans mémoire ni visage,
Quel mal souffert avant même de naître.)
OU bien je l’entendais dans une autre salle.
Je ne savais rien d’elle sinon l’enfance.
Des années ont passé, c’est presque une vie
Qu’aura duré ce chant, mon bien unique.
Elle chantait, si c’est chanter, mais non,
C’était plutôt entre voix et langage
Une façon de laisser la parole
Errer, comme à l’avant incertain de soi,
Et parfois ce n’étaient pas même des mots,
Rien que le son dont des mots veulent naître,
Le son d’autant d’ombre que de lumière,
Ni déjà la musique ni plus le bruit.
ET je l’aimais comme j’aime ce son
Au creux duquel rajeunirait le monde,
Ce son qui réunit quand les mots divisent,
Ce beau commencement quand tout finit.
Syllabe brève puis syllabe longue,
Hésitation de l’iambe, qui voudrait
Franchir le pas du souffle qui espère
Et accéder à ce qui signifie.
Telle cette lumière dans l’esprit
Qui brille quand on quitte, de nuit, sa chambre,
Une lampe cachée contre son coeur,
Pour retrouver une autre ombre dansante.
ET la vie a passé, mais te garda
Vive mon illusion, de ces mains savantes
Qui trient parmi les souvenirs, qui en recousent
Presque invisiblement les déchirures.
Sauf : que faire de ce lambeau d’étoffe rouge ?
On le trouve dans sa mémoire quand on déplace
Les années, les images ; et, brusques, des larmes
Montent, et l’on se tait dans ses mots d’autrefois.
Parler, presque chanter, avoir rêvé
De plus même que la musique, puis se taire
Comme l’enfant qu’envahit le chagrin
Et qui se mord la lèvre, et se détourne.
Yves Bonnefoy né le 24 juin 1923 (92 ans)
passe une excellente journée
joli
Etes-vous mégalo?
Voici deux poème de vous, deux poèmes où vous vous vantez mine de rien...