L'humanité n'a jamais autant prêté attention à l'apparence physique et à cette recherche de fausse jeunesse éternelle, de jeunisme qui ne promet rien d'autre que la décadence mentale et physique (mépris des faibles et chirurgie esthétique), surtout quand on l'associe à l'hédonisme et à l'absence d'émotions. Les gens n'aiment plus réfléchir comme on le faisait, parfois toute une vie sur une seule théorie, à part quelques doctorants. On vit dans la vitesse, le court terme et les automatismes, tout perd en consistance... Il n'y a que profit à la seconde qui compte.
je n'ai pas de problème avec l'art. je n'ai pas de problème avec les snobs. Le seul problème que j'aurai à la limite c'est quand un "artiste" m'impose la vision de sa croûte:
Il y a plusieurs niveaux de réponses à votre question car il y a avant tout un contexte qui va générer un désamour ou au contraire un amour inconditionnel et quelque fois infondé. En France par exemple (je connais bien moins le reste du monde) nous vivons une crise économique et politique ayant peu de précédent ce qui engendre un climat pestilentiel qui n'est pas sans rappeler celui des années 30. Par exemple si l'on pose la question différemment en demandant : "est-ce qu'on pense que la France est toujours le pays des lumières ?" il est fort à parier que la majorité répondrait non (dû au contexte que j'évoquais plus haut), alors que si vous posiez cette question au XVIIIe et XIXe siècle vous auriez une majorité qui répondraient oui. Pas seulement de part la proximité avec la révolution (ce qui entre nous n'avait rien changé au lendemain de celle-ci le châtelain était retourné dans son château, le paysan dans sa campagne et le bourgeois dans sa ville), mais parce que vous aviez des artistes, des auteurs de talents capables de défendre cette idée et ils en étaient le moteur. Si vous lisez Hugo dans un texte qui s'appelle "Paris" Hugo dit nommément que Paris est la lumière du monde, il définit même la capitale de la France comme le lieu ou l'on pense (pas "un lieu" ou l'on pense mais bien le lieu ou l'on pense), j'ai fait ce détour pour vous signifiez que vous avez entièrement raison notre monde (la France) de la ou je suis, est à plaindre il n'y a qu'a voir le XXe siècle de cette France qui à perdu toutes ces positions fortes culturelles et artistiques. Nous n'avons plus depuis Sartre et Camus de grands philosophes nous n'avons plus depuis Bergson de philosophe de stature internationale toute la peinture moderne vient de Manet et de Cézanne vous n'avez plus de peintre de cette stature depuis la deuxième guerre mondiale et on pourrait comme ceci étendre la liste à tout le reste cinéma, la musique etc. Mais là ou il y a un deuxième niveau de réponse à votre question (qui me pose problème je dois l'avouer) c'est que si "nous" n'avons plus, c'est que tout à basculé de l'autre côté de l'atlantique New-York a remplacé Paris et les États-Unis ont remplacé la France (la lumière ne peut pas aller sans une part d'ombre). Le monde ce n'est pas juste Marseille qui se moque de Paris.
La grande création artistique ne se limite pas uniquement à l'aspect critique Baudelaire est un esprit critique, c'est notamment un critique de la musique de son époque Richard Wagner et d'autres auteurs, mais il crée les "Fleurs du mal" quand vous prenez les grands auteurs du XIXe et du XXe siècle il y a une création d'un "monde véritable" on parle même d’énigme du monde divin qui crée quelque chose de radicalement neuf et on n'est en droit de se demander, si depuis la seconde guerre mondiale (voyez ce n'est pas d'aujourd'hui) la création n'est pas à bout de souffle (sans citer Jean-Luc Godard).
Je parlais de Lumières tout à l'heure (il faut bien prendre votre question par un prisme c'est celui que j'ai choisi et ce n'est pas sans lien à mon humble avis) et de contexte et ce n'est pas sans raison je tiens à m'en expliquer. Vous avez eu deux phases des Lumières, un première phase qui a tenté un grand rêve de cohérence, de convergence où il y avait cette idée que le progrès, la morale, la science (et par extension les arts) avancent d'un même pas, se nourrissent l'un l'autre et que d'une certaine manière l'histoire est linéaire qu'elle est progressive et qu'il y a un perfectionnement de l'humain. Et puis vous avez l'après Lumières classiquement (Auschwitz, Hiroshima...) qui vient montrer la catastrophe des Lumières et qui en même temps va faire naître une nouvelle vision des Lumières, un univers très critique mais qui peut parfaitement être lumineux aussi et s'incarner dans la France actuelle (à condition que le contexte s'y prête) ceci pour répondre à votre vision "macro" si j'ose dire. Et au niveau micro les français se sont toujours scindés, clivés en eux-mêmes Hugo l'exprime dans "Napoléon le petit" par exemple en disant : "Toujours Rousseau a dénigré le siècle, Bossuet a dénigré le siècle, Érasme a dénigré le siècle en fait il faut dire que ce siècle est grand" il le dit déjà au XIXe siècle et encore aujourd'hui il y a ce "geste" à la fois dans la critique et à la fois dans la condition "deceptive" et même dans la condition deceptive de la démocratie de braver, d'avoir un espérance forte.
Votre question m'en a inspirer une que j'ai posé par ailleurs (je ne fait pas de pub mais cela est à dire à quel point votre question a pu susciter mon intérêt et je vous en remercie ) le premier texte de Rousseau est un texte qui dit que le progrès des sciences n'est pas un progrès de la morale et le XXe siècle avec l’écart et le fait que le progrès technologique soit mis au service du pire en est la parfaite illustration c'était déjà en germe au XVIIIe siècle, Rousseau ira même jusqu'à écrire à d’Alembert : "Nous sommes déchus en tout".
Non, mais de nos jours l'abstrait et le recyclage/bricolage ont vraiment pris une trop grande place, les vrais talents et vrais artistes sont en voie de disparition.
Il y a des snobs imbéciles amateurs d'art qui s'extasient sur des trucs imbitables, mais il y a aussi des snobs ignorants qui vont trouver très chic de mépriser tout l'art qu'ils ne comprennent pas ou qu'ils pensent hors de leur portée.
Quant à ce qui est considéré comme "de l'art décadent", c'est tellement soumis à la mode ou à l'idéologie et tellement relatif que ça ne veut pas dire grand-chose.
Ce que vous trouvez aujourd'hui décadent sera peut-être un classique admiré de tous dans 50 ans.
Sans compter que, dans l'art, il y a deux choses à prendre en compte : le résultat esthétique, mais aussi la démarche intellectuelle et artistique qu'il y a derrière. On peut ne pas être sensible au résultat tout en respectant la démarche.
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L'humanité n'a jamais autant prêté attention à l'apparence physique et à cette recherche de fausse jeunesse éternelle, de jeunisme qui ne promet rien d'autre que la décadence mentale et physique (mépris des faibles et chirurgie esthétique), surtout quand on l'associe à l'hédonisme et à l'absence d'émotions. Les gens n'aiment plus réfléchir comme on le faisait, parfois toute une vie sur une seule théorie, à part quelques doctorants. On vit dans la vitesse, le court terme et les automatismes, tout perd en consistance... Il n'y a que profit à la seconde qui compte.
Merci pour la question qui mérite un grand débat.
je n'ai pas de problème avec l'art. je n'ai pas de problème avec les snobs. Le seul problème que j'aurai à la limite c'est quand un "artiste" m'impose la vision de sa croûte:
https://www.youtube.com/watch?v=h9w_mpp3_08
Je passe deux à trois fois par an (c'est déjà trop) devant cette bouse et je n'ai pas d'autre choix que de la regarder.
L'art quand il est imposé, c'est plus de l'art.
En parlant de merde , moi je trouve que ces gens ont raison d’arrêter cette merde , car ce n'est pas un jeu ni de l'art mais de la merde ...
https://fr.news.yahoo.com/abolition-tauromachie-cr...
Il y a plusieurs niveaux de réponses à votre question car il y a avant tout un contexte qui va générer un désamour ou au contraire un amour inconditionnel et quelque fois infondé. En France par exemple (je connais bien moins le reste du monde) nous vivons une crise économique et politique ayant peu de précédent ce qui engendre un climat pestilentiel qui n'est pas sans rappeler celui des années 30. Par exemple si l'on pose la question différemment en demandant : "est-ce qu'on pense que la France est toujours le pays des lumières ?" il est fort à parier que la majorité répondrait non (dû au contexte que j'évoquais plus haut), alors que si vous posiez cette question au XVIIIe et XIXe siècle vous auriez une majorité qui répondraient oui. Pas seulement de part la proximité avec la révolution (ce qui entre nous n'avait rien changé au lendemain de celle-ci le châtelain était retourné dans son château, le paysan dans sa campagne et le bourgeois dans sa ville), mais parce que vous aviez des artistes, des auteurs de talents capables de défendre cette idée et ils en étaient le moteur. Si vous lisez Hugo dans un texte qui s'appelle "Paris" Hugo dit nommément que Paris est la lumière du monde, il définit même la capitale de la France comme le lieu ou l'on pense (pas "un lieu" ou l'on pense mais bien le lieu ou l'on pense), j'ai fait ce détour pour vous signifiez que vous avez entièrement raison notre monde (la France) de la ou je suis, est à plaindre il n'y a qu'a voir le XXe siècle de cette France qui à perdu toutes ces positions fortes culturelles et artistiques. Nous n'avons plus depuis Sartre et Camus de grands philosophes nous n'avons plus depuis Bergson de philosophe de stature internationale toute la peinture moderne vient de Manet et de Cézanne vous n'avez plus de peintre de cette stature depuis la deuxième guerre mondiale et on pourrait comme ceci étendre la liste à tout le reste cinéma, la musique etc. Mais là ou il y a un deuxième niveau de réponse à votre question (qui me pose problème je dois l'avouer) c'est que si "nous" n'avons plus, c'est que tout à basculé de l'autre côté de l'atlantique New-York a remplacé Paris et les États-Unis ont remplacé la France (la lumière ne peut pas aller sans une part d'ombre). Le monde ce n'est pas juste Marseille qui se moque de Paris.
La grande création artistique ne se limite pas uniquement à l'aspect critique Baudelaire est un esprit critique, c'est notamment un critique de la musique de son époque Richard Wagner et d'autres auteurs, mais il crée les "Fleurs du mal" quand vous prenez les grands auteurs du XIXe et du XXe siècle il y a une création d'un "monde véritable" on parle même d’énigme du monde divin qui crée quelque chose de radicalement neuf et on n'est en droit de se demander, si depuis la seconde guerre mondiale (voyez ce n'est pas d'aujourd'hui) la création n'est pas à bout de souffle (sans citer Jean-Luc Godard).
Je parlais de Lumières tout à l'heure (il faut bien prendre votre question par un prisme c'est celui que j'ai choisi et ce n'est pas sans lien à mon humble avis) et de contexte et ce n'est pas sans raison je tiens à m'en expliquer. Vous avez eu deux phases des Lumières, un première phase qui a tenté un grand rêve de cohérence, de convergence où il y avait cette idée que le progrès, la morale, la science (et par extension les arts) avancent d'un même pas, se nourrissent l'un l'autre et que d'une certaine manière l'histoire est linéaire qu'elle est progressive et qu'il y a un perfectionnement de l'humain. Et puis vous avez l'après Lumières classiquement (Auschwitz, Hiroshima...) qui vient montrer la catastrophe des Lumières et qui en même temps va faire naître une nouvelle vision des Lumières, un univers très critique mais qui peut parfaitement être lumineux aussi et s'incarner dans la France actuelle (à condition que le contexte s'y prête) ceci pour répondre à votre vision "macro" si j'ose dire. Et au niveau micro les français se sont toujours scindés, clivés en eux-mêmes Hugo l'exprime dans "Napoléon le petit" par exemple en disant : "Toujours Rousseau a dénigré le siècle, Bossuet a dénigré le siècle, Érasme a dénigré le siècle en fait il faut dire que ce siècle est grand" il le dit déjà au XIXe siècle et encore aujourd'hui il y a ce "geste" à la fois dans la critique et à la fois dans la condition "deceptive" et même dans la condition deceptive de la démocratie de braver, d'avoir un espérance forte.
Votre question m'en a inspirer une que j'ai posé par ailleurs (je ne fait pas de pub mais cela est à dire à quel point votre question a pu susciter mon intérêt et je vous en remercie ) le premier texte de Rousseau est un texte qui dit que le progrès des sciences n'est pas un progrès de la morale et le XXe siècle avec l’écart et le fait que le progrès technologique soit mis au service du pire en est la parfaite illustration c'était déjà en germe au XVIIIe siècle, Rousseau ira même jusqu'à écrire à d’Alembert : "Nous sommes déchus en tout".
Non, mais de nos jours l'abstrait et le recyclage/bricolage ont vraiment pris une trop grande place, les vrais talents et vrais artistes sont en voie de disparition.
Ben,les snobs se la petent haut ,fiers de leur acquis mondains ,ils dépensent sans compter en cryogénie pour refroidir leur ego démesuré
Non, je ne pense pas.
Il y a des snobs imbéciles amateurs d'art qui s'extasient sur des trucs imbitables, mais il y a aussi des snobs ignorants qui vont trouver très chic de mépriser tout l'art qu'ils ne comprennent pas ou qu'ils pensent hors de leur portée.
Quant à ce qui est considéré comme "de l'art décadent", c'est tellement soumis à la mode ou à l'idéologie et tellement relatif que ça ne veut pas dire grand-chose.
Ce que vous trouvez aujourd'hui décadent sera peut-être un classique admiré de tous dans 50 ans.
Sans compter que, dans l'art, il y a deux choses à prendre en compte : le résultat esthétique, mais aussi la démarche intellectuelle et artistique qu'il y a derrière. On peut ne pas être sensible au résultat tout en respectant la démarche.
Bof,,,,,"asinus asinum fricat,",,,,,lol
Nous décadençons à la vitesse grand V.
L 'art https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Perthuis#/med...