112 - Heureux les petits enfants,
Je les entends dans leurs jeux
Il me suffit de fermer les yeux
De les imaginer devenir vieux
Sous le regard de tous les dieux
Heureux les petits enfants
Pour qui pas un seul instant
N’échappe à leurs quelques ans
La vie est à eux, maintenant
Je surprends leurs doux discours
Aux petites filles, les garçons font la cour
Rondes enfantines qui ne durent qu’un jour
Courte existence où il n’est qu’amour
Dans les jupons de leur maman
Ils sont heureux les petits enfants
Ils ont si peu de vrais tourments
Et tant d’espoir et de joie sûrement
Nul besoin de chercher le bonheur
Ils le fabriquent à chaque de leurs heures
Ils ont en eux un si grand cœur
Heureux les petits enfants plein d’ardeur
Un jour je fus cette petite enfant
Qui rêvait de beaux princes charmants
Un jour, qui n’est plus un jour présent
Un jour, je me souviens de mille instants
Aux petits enfants
Le 12 mars 2014
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Answers & Comments
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Bonjour Jacqueline,
Merci pour le poème de Victor Hugo.
Je vais te faire une réponse de normand..P'être ben que oui, p'être ben que non. Je m'explique, parfois en mettant des mots sensibles on peut y voir une certaine naïveté comme peuvent l'être les enfants mais quand on y réfléchit, je pense que c'est tout le contraire. Le poète se montre adulte, il voit très bien le monde tel qu'il est . Dans ses écrits il fait part de sa vision du monde, de sa sensibilité, de ses espoirs, de ses désespoirs.. et ceci trouve écho chez le lecteur.. Il ne s'exprime pas d'intellect à intellect mais de coeur à coeur.
http://www.poetica.fr/poeme-279/liberte-paul-eluar...
Bonne journée, à plus loin ☺
Oui..et il garde au fond des yeux cette étincelle qui brille sous l effet du merveilleux...qui enchante son éternelle ame d enfant...
"L'enfant, voyant l'aïeule à filer occupée,
Veut faire une quenouille à sa grande poupée.
L'aïeule s'assoupit un peu ; c'est le moment.
L'enfant vient par derrière et tire doucement
Un brin de la quenouille où le fuseau tournoie,
Puis s'enfuit triomphante, emportant avec joie
La belle laine d'or que le safran jaunit,
Autant qu'en pourrait prendre un oiseau pour son nid"
Victor Hugo
Bonsoir,
Oui c'est vrai et c'est le poète René-Guy Cadou qui nous le dit :
Mon Dieu c’est peut-être parce que je suis toujours avec les enfants comme l’un des leurs
À leur disputer leurs secrets leurs sanglots et leurs craies de couleur
Je pense à un jardin profond et tout en demi-teintes
Avec des gueules-de-lion et du désespoir-du-peintre
Je marche en écoutant mes pas dans les allées
L’air sent le soufre de la treille et les fruits éclatés
Et très loin dans le fond parfumé des villages
Le ciel fait boire au fond des yeux son attelage
De bêtes lourdes et comme ensanglantées
Par les coquelicots et les griffes du blé
C’est un dimanche après-midi comme les autres
Avec des bonnes gens en habit sur la route
Et mon père qui lit tristement son journal
Enveloppé dans des fumées de caporal
Ordinaire C’est ici que je sens battre
Mon cœur comme un volant d’une machine à battre
Et c’est encore ici qu’en moi-même dressé
Je m’épouvante d’un moment d’éternité.
(René-Guy CADOU, Le Cœur définitif, Paris, Seghers, 1961)
Bonjour Jacqueline
MERCI pour avoir mis en ligne ton MAGNIFIQUE poème - il est vraiment très frais et très réaliste
le poète reste-t-il un éternel enfant ?
sans doute mais il faut les maux d'un grand pour décrire et écrire - tu me diras que les enfants aussi souffrent - et bien plus que les grands ont cette sensibilité à fleur de peau - ils y pensent et puis oublient comme lorsqu'un bébé pleure pour quelque fois rien - alors il est entrain de crier avec beaucoup de larmes et quelque chose passe devant ses yeux et le distrait de ses pleurs - il se calme un moment puis lorsqu'il n'y a plus rien devant lui il se souvient qu'il était entrain de pleurer et recommence de plus belle à crier
les enfants sont comme ça - mais je ne pense pas que l'adulte soit si différent et par extension le poète
disons que c'est un enfant dans un corps d'adulte avec des pensées d'adulte - la maîtrise de soi - et tout et tout
L'enfant et le miroir
Un enfant élevé dans un pauvre village
Revint chez ses parents, et fut surpris d'y voir
Un miroir.
D'abord il aima son image ;
Et puis, par un travers bien digne d'un enfant,
Et même d'un être plus grand,
Il veut outrager ce qu'il aime,
Lui fait une grimace, et le miroir la rend.
Alors son dépit est extrême ;
Il lui montre un poing menaçant,
Il se voit menacé de même.
Notre marmot fâché s'en vient, en frémissant,
Battre cette image insolente ;
Il se fait mal aux mains. Sa colère en augmente ;
Et, furieux, au désespoir,
Le voilà devant ce miroir,
Criant, pleurant, frappant la glace.
Sa mère, qui survient, le console, l'embrasse,
Tarit ses pleurs, et doucement lui dit :
N'as-tu pas commencé par faire la grimace
A ce méchant enfant qui cause ton dépit ?
- Oui. - Regarde à présent : tu souris, il sourit ;
Tu tends vers lui les bras, il te les tend de même ;
Tu n'es plus en colère, il ne se fâche plus :
De la société tu vois ici l'emblême ;
Le bien, le mal, nous sont rendus.
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794)
bisous ma chère 'tite soeur et bon dimanche
Non
Lorsque l'enfant paraît
Lorsque l'enfant paraît le cercle de famille
Applaudit à grands cris ; son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être ?
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.
Enfant vous êtes l'aube et mon âme est la plaine
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
Qu'on ose pas toucher,
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire
On rit, on se récrie, on l'appelle et sa mère
Tremble à le voir marcher...
Les yeux des enfants ont une douceur infinie,
Et leur petites mains, joyeuses et bénies,
Ignorent le mal encore !
Jamais, vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
A l'auréole d'or !
La nuit lorsque tout dort, quand l'esprit rêve, à l'heure
Où l'on entend parfois une petite voix qui pleure,
Sur des ailes d'azur,
Sans le comprendre encore, vous explorez le monde.
Double virginité : corps où rien n'est immonde,
Ame où rien n'est impur !
Il est si beau l'enfant avec son doux sourire,
Ses deux grands yeux ouverts qui ne savent pas mentir.
Dans le mal triomphant :
Préserve-moi Seigneur, d'été sans fleurs vermeilles,
De cage sans oiseaux, de ruche sans abeilles,
D'une Maison sans enfants ...
(Victor Hugo)
Bonne Soirée
un peu de lui
LE POÈTE A TOUJOURS RAISON, IL RESTE UN ÉTERNEL ENFANT QUI VOIT PLUS LOIN QUE
L'HORIZON...