Qui m'expliquera l'entropie ? Une plante qui pousse ne la fait-elle pas décroître en ordonnant les molécules dans ses cellules ?
Update:
@Salut Une plante qui pousse en réordonnant les molécules qu'elle puise dans la terre ne recrée t'elle pas un ordre supérieur à celui précédent et donc une entropie plus faible.
L'auto-organisation de la matière qui se traduit en particulier dans la vie fait diminuer localement l'entropie et va à l'encontre du désordre global ...
Pour maintenir cet équilibre instable en renouvellement constant, il faut apporter de l'énergie au "système" en cause (la vie, végétale ou animale).
La vie apparait comme un "îlot de néguentropie" dans un océan d'entropie en augmentation.
.
Je reviens sur un détail qui fait souvent la non-compréhension de l'augmentation globale de l'entropie :
L'augmentation globale de l'entropie tend plus vers l'uniformité que vers un "désordre" qui peut être mal interprété.
La perte d'information dans un système crée de l'entropie : si tous les atomes d'un système sont dans le même état au fil de transformations thermodynamiques irréversibles, il y a redondance, le niveau d'information est alors minimum. A l'inverse, l'ADN, par exemple, contient de l'information et augmente son niveau par l'évolution, la diversification et contribue ainsi à créer - localement - de la néguentropie.
Ta plante qui pousse en "ordonnant les molécules" répond à de l'information (néguentropie thermodynamique). Je dirais plutôt qu'elle organise ses molécules. L'ordre est ambigu, il peut être synonyme d'uniformité, c'est à dire du contraire ... gare aux interprétations sociologiques !
Quand elle crève, retour au "désordre", au chaos (augmentation d'entropie).
Bref, j'éviterais les termes "ordre" et d"désordre".
Est-ce clair ? Notion pas du tout évidente, je te l'accorde. Moi-même je m'y perds facilement et je contribue alors - modestement - à l'augmentation de l'entropie de l'Univers :o(
Un être vivant réduit localement l'entropie mais, puisque c'est un système ouvert, au prix d'une augmentation globale plus grande, la somme étant toujours positive.
C'est la même chose que pour ordonner quelque chose, que ce soit les molécules dans la glace ou les affaires dans sa chambre, il faut dépenser beaucoup d'énergie pour réaliser cela, donc de l'entropie.
L'entropie finalement c'est le temps. On peut montrer en relativité, statistiquement, que les deux se rejoignent.
Mais une plante n'est pas un système isolé. Elle peut faire décroitre l'entropie au détriment de son environnement, mais le bilan général est quand même une augmentation d'entropie.
Remplace "entropie" par "désordre". Lorsque le désordre augmente, l'entropie augmente. Une plante qui pousse construit de "l'ordre". Donc diminue l'entropie.
Comme tout système qui se refroidit ou s'ordonne (si on admet que, comme tu le dis, les molécules s'y ordonnent), l'entropie du système thermodynamique constitué par la plante et la matière qu'elle emprunte à l'environnement) diminue au cours de sa transformation.
En revanche, pour lui permettre de pousser, l'environnement de la plante lui fournit aussi de l'énergie (solaire essentiellement) voire de la quantité de mouvement (vent, mouvement du sol).
Or d'après le second principe de la thermodynamique, la variation globale d'entropie au cours de la transformation constituée par la croissance de la plante ne peut qu'augmenter, ce qui a pour conséquence que l'augmentation d'entropie de l'environnement de la plante (soit celle de l'univers moins la plante et la matière qu'elle emprunte plus celle qu'elle rejette) est plus forte que la baisse d'entropie de la plante plus ce qu'elle emprunte au cours de sa croissance moins celle qu'elle rejette. Il faut en effet penser aussi à la sortie de matière.
Ce qui implique du point de vue statistique que la croissance d'une plante, crée plus de désordre moléculaire dans l'environnement qu'elle ne crée d'ordre dans la plante. Pas facile à démontrer, mais on n'a jamais non plus démontré le contraire.
Il est plus facile de démontrer cela à partir d'une transformation sans échange de matière (si tant est que maintenant, avec les théories quantiques on puisse imaginer des transformations sans échange de matière) : si on refroidit un système, son entropie décroit, mais celle de l'univers qui a dépensé de l'énergie pour le refroidir (comme dans un frigo) a augmenté plus que celle du système qui a refroidi. C'est le cas d'école de la machine thermique, vérifié expérimentalement par Carnot.
La variation d'entropie n'est qu'une variation d'énergie par unité de température thermodynamique, l'énergie dégradée étant de la chaleur.
Une machine thermique peut produire de l'énergie utile, qu'elle soit industrielle ou biologique.
Sans deux sources de chaleur en revanche, l'énergie se dégrade naturellement pure perte, Berthe.
C'est ça, l'augmentation de l'entropie globale.
Disons que les machines quelles qu'elles soient finissent par périr, en rendant âme et énergie : c'est toujours la mort qui gagne en fin de match : la gabegie.
Surtout si ce n'est pas toujours l'Allemagne qui gagne.
Ça fout le gnama-gnama.
Et les Allemands y z'aiment pas le gnama-gnama et s'échauffent : perte bête d'énergie donc production létale d'entropie.
On va voir ce que Daesh peut faire : Schumacher a déclaré forfait et dissipe présentement son entropie…
Answers & Comments
L'auto-organisation de la matière qui se traduit en particulier dans la vie fait diminuer localement l'entropie et va à l'encontre du désordre global ...
Pour maintenir cet équilibre instable en renouvellement constant, il faut apporter de l'énergie au "système" en cause (la vie, végétale ou animale).
La vie apparait comme un "îlot de néguentropie" dans un océan d'entropie en augmentation.
.
Je reviens sur un détail qui fait souvent la non-compréhension de l'augmentation globale de l'entropie :
L'augmentation globale de l'entropie tend plus vers l'uniformité que vers un "désordre" qui peut être mal interprété.
La perte d'information dans un système crée de l'entropie : si tous les atomes d'un système sont dans le même état au fil de transformations thermodynamiques irréversibles, il y a redondance, le niveau d'information est alors minimum. A l'inverse, l'ADN, par exemple, contient de l'information et augmente son niveau par l'évolution, la diversification et contribue ainsi à créer - localement - de la néguentropie.
Ta plante qui pousse en "ordonnant les molécules" répond à de l'information (néguentropie thermodynamique). Je dirais plutôt qu'elle organise ses molécules. L'ordre est ambigu, il peut être synonyme d'uniformité, c'est à dire du contraire ... gare aux interprétations sociologiques !
Quand elle crève, retour au "désordre", au chaos (augmentation d'entropie).
Bref, j'éviterais les termes "ordre" et d"désordre".
Est-ce clair ? Notion pas du tout évidente, je te l'accorde. Moi-même je m'y perds facilement et je contribue alors - modestement - à l'augmentation de l'entropie de l'Univers :o(
.
Un être vivant réduit localement l'entropie mais, puisque c'est un système ouvert, au prix d'une augmentation globale plus grande, la somme étant toujours positive.
C'est la même chose que pour ordonner quelque chose, que ce soit les molécules dans la glace ou les affaires dans sa chambre, il faut dépenser beaucoup d'énergie pour réaliser cela, donc de l'entropie.
L'entropie finalement c'est le temps. On peut montrer en relativité, statistiquement, que les deux se rejoignent.
Mais une plante n'est pas un système isolé. Elle peut faire décroitre l'entropie au détriment de son environnement, mais le bilan général est quand même une augmentation d'entropie.
Remplace "entropie" par "désordre". Lorsque le désordre augmente, l'entropie augmente. Une plante qui pousse construit de "l'ordre". Donc diminue l'entropie.
Comme tout système qui se refroidit ou s'ordonne (si on admet que, comme tu le dis, les molécules s'y ordonnent), l'entropie du système thermodynamique constitué par la plante et la matière qu'elle emprunte à l'environnement) diminue au cours de sa transformation.
En revanche, pour lui permettre de pousser, l'environnement de la plante lui fournit aussi de l'énergie (solaire essentiellement) voire de la quantité de mouvement (vent, mouvement du sol).
Or d'après le second principe de la thermodynamique, la variation globale d'entropie au cours de la transformation constituée par la croissance de la plante ne peut qu'augmenter, ce qui a pour conséquence que l'augmentation d'entropie de l'environnement de la plante (soit celle de l'univers moins la plante et la matière qu'elle emprunte plus celle qu'elle rejette) est plus forte que la baisse d'entropie de la plante plus ce qu'elle emprunte au cours de sa croissance moins celle qu'elle rejette. Il faut en effet penser aussi à la sortie de matière.
Ce qui implique du point de vue statistique que la croissance d'une plante, crée plus de désordre moléculaire dans l'environnement qu'elle ne crée d'ordre dans la plante. Pas facile à démontrer, mais on n'a jamais non plus démontré le contraire.
Il est plus facile de démontrer cela à partir d'une transformation sans échange de matière (si tant est que maintenant, avec les théories quantiques on puisse imaginer des transformations sans échange de matière) : si on refroidit un système, son entropie décroit, mais celle de l'univers qui a dépensé de l'énergie pour le refroidir (comme dans un frigo) a augmenté plus que celle du système qui a refroidi. C'est le cas d'école de la machine thermique, vérifié expérimentalement par Carnot.
Le terme entropie a été introduit en 1865 par Rudolf Clausius et est dérivé d'un mot grec signifiant « transformation ».
Il caractérise le degré de désorganisation ou de manque d'information d'un système, mais possède également de nombreuses significations.
En écologie l'entropie de Shannon est utilisée comme mesure de la biodiversité.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Entropie
"Une plante qui pousse ne la fait-elle pas décroître" qui ? quoi ?
certes oui
La variation d'entropie n'est qu'une variation d'énergie par unité de température thermodynamique, l'énergie dégradée étant de la chaleur.
Une machine thermique peut produire de l'énergie utile, qu'elle soit industrielle ou biologique.
Sans deux sources de chaleur en revanche, l'énergie se dégrade naturellement pure perte, Berthe.
C'est ça, l'augmentation de l'entropie globale.
Disons que les machines quelles qu'elles soient finissent par périr, en rendant âme et énergie : c'est toujours la mort qui gagne en fin de match : la gabegie.
Surtout si ce n'est pas toujours l'Allemagne qui gagne.
Ça fout le gnama-gnama.
Et les Allemands y z'aiment pas le gnama-gnama et s'échauffent : perte bête d'énergie donc production létale d'entropie.
On va voir ce que Daesh peut faire : Schumacher a déclaré forfait et dissipe présentement son entropie…