Le sale air de la peur que veux-tu ? J'en aurais à raconter, nous allions tous les ans en vacances au portugal dans les années soixante, et on parlait de politique à mots couverts, les gens avaient plus que peur du régime
Bon allez je raconte, on se promenait un soir sur la plage avec notre chien Lassy, et je dis à mon frère que son pantalon est complètement déchiré au derrière, on rit et zut la police montée, 2 gardes qui s'approchent, ni une ni deux mon frère s'assied dans le sable, et ils arrivent en nous disant que la plage est interdite aux chiens, puis nous demandent notre carte d'identité. En 1967, la majorité était à 21 ans, on était mineurs et sans carte évidemment, jamais de problèmes en france, donc..
Et comme on dit qu'on ne l'a pas sur nous, les flics nous demandent de les accompagner au poste. Mon frère les regarde d'un air méprisant, et d'une voix mielleuse (il parlait jamais comme ça lol), il dit en les fixant bien droit dans les yeux : "Nous sommes français, et demain soir, nous mangeons chez le président Salazar (président du conseil je crois), et il sera ravi de savoir comment vous traitez les touristes de renom"
Et là, moi horrifiée parce que mon frère raconte des bobards, comme d'hab, mais vu le pays et la dictature, bref, je vois les gardes qui se décomposent, et qui du coup oublient de parler en français et se confondent en excuses, et se taillent comme des mauviettes, tellement il était inconcevable qu'on puisse blaguer sur ce genre de chose. Je leur ai répondu en portugais, que mon frère ne maîtrisait pas du tout, que nous allions oublier ce petit tracas ^^
On a pris un de ces fous-rires, je me rappellerai toute ma vie le culot qu'il a eu, le frangin.
Answers & Comments
Verified answer
Le sale air de la peur que veux-tu ? J'en aurais à raconter, nous allions tous les ans en vacances au portugal dans les années soixante, et on parlait de politique à mots couverts, les gens avaient plus que peur du régime
Bon allez je raconte, on se promenait un soir sur la plage avec notre chien Lassy, et je dis à mon frère que son pantalon est complètement déchiré au derrière, on rit et zut la police montée, 2 gardes qui s'approchent, ni une ni deux mon frère s'assied dans le sable, et ils arrivent en nous disant que la plage est interdite aux chiens, puis nous demandent notre carte d'identité. En 1967, la majorité était à 21 ans, on était mineurs et sans carte évidemment, jamais de problèmes en france, donc..
Et comme on dit qu'on ne l'a pas sur nous, les flics nous demandent de les accompagner au poste. Mon frère les regarde d'un air méprisant, et d'une voix mielleuse (il parlait jamais comme ça lol), il dit en les fixant bien droit dans les yeux : "Nous sommes français, et demain soir, nous mangeons chez le président Salazar (président du conseil je crois), et il sera ravi de savoir comment vous traitez les touristes de renom"
Et là, moi horrifiée parce que mon frère raconte des bobards, comme d'hab, mais vu le pays et la dictature, bref, je vois les gardes qui se décomposent, et qui du coup oublient de parler en français et se confondent en excuses, et se taillent comme des mauviettes, tellement il était inconcevable qu'on puisse blaguer sur ce genre de chose. Je leur ai répondu en portugais, que mon frère ne maîtrisait pas du tout, que nous allions oublier ce petit tracas ^^
On a pris un de ces fous-rires, je me rappellerai toute ma vie le culot qu'il a eu, le frangin.
Pourtant ils auraient pu quand même se douter qu'il était hagard .....Salazar !!
Il trouvait les Portugaises lisses, bonnes.
Il faut, Salazar, ménager !
Franco de port
C'était un président qui puait le fromage.