Le nucléaire sous contrôle... encore un mensonge des autorités?

"On ne nous dit pas tout ! " le sectarisme nucléaire qui cache ses erreurs pour mieux endoctriner les faibles d'esprit technocratique, malheureusement et plus sérieusement :

Le CEA (Commissariat à l’énergie atomique) vient de déclarer une quantité de plutonium entreposée sur le site nucléaire de Cadarache (Bouches-du-Rhône) largement sous-estimée. Et l’incident date de juin dernier ! Jean-Louis Borloo réclame « la transparence ». Les associations crient au scandale.

« L’absence de détection de cette sous-estimation pendant la période d’exploitation de l’installation, ainsi que la déclaration tardive de cet événement à l’ASN, révèlent une lacune dans la culture de sûreté de l’exploitant et de l’opérateur industriel de l’installation »

Sur le site du CEA de Cadarache, dans un atelier en cours de démantèlement exploité par Areva, du plutonium a échappé à tout inventaire. « Evalués à environ 8 kg pendant la période d’exploitation de l’installation, les dépôts récupérés à ce jour sont, selon le CEA, de l’ordre de 22 kg et le CEA estime que la quantité totale pourrait s’élever à près de 39 kg », indique l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) dans un communiqué. L’incident, dissimulé depuis le mois de juin dernier, a été classé au niveau 2 de l’échelle internationale de gravité des événements nucléaires (qui en compte 7) par le gendarme de l’atome.

Celui-ci « n’a eu aucune conséquence », mais « la sous-estimation de la quantité de plutonium a conduit à réduire fortement les marges de sécurité prévues à la conception pour prévenir un accident de ‘criticité’, dont les conséquences potentielles pour les travailleurs peuvent être importantes ». La criticité est le risque de démarrage d’une réaction nucléaire en chaîne lorsqu’une grande masse de matière fissile se retrouve stockée au même endroit.

« L’absence de détection de cette sous-estimation pendant la période d’exploitation de l’installation, ainsi que la déclaration tardive de cet événement à l’ASN, révèlent une lacune dans la culture de sûreté de l’exploitant et de l’opérateur industriel de l’installation », estime l’ASN, qui a pour l’instant suspendu toute opération de démantèlement. De la même façon, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, regrette « profondément qu’un tel délai se soit écoulé entre la découverte de cette situation et sa déclaration ». Et d’exiger « la transparence la plus complète », « condition incontournable de la fourniture d’électricité d’origine nucléaire ».

« L’ASN est incapable de se faire respecter par EDF, Areva, et le CEA »

Greenpeace a aussitôt réagi : « Areva et le CEA sont incapables de gérer le plutonium. Nous estimons que la découverte, à Cadarache, de plusieurs kilos de plutonium ayant échappé à tout inventaire constitue une des situations les plus graves et les plus critiques que l’on ait pu rencontrer dans une installation nucléaire depuis longtemps. C’est tout simplement hallucinant ! », lance dans un communiqué Yannick Rousselet, responsable de l’association écologiste.

« Uranium de retraitement abandonné en Russie, kilos de plutonium oubliés à Cadarache : comment l’industrie nucléaire ose-t-elle prétendre qu’elle gère ses déchets ? », ajoute-t-il. Avant de rappeler que le plutonium est « une matière si dangereuse qu’elle doit être réglementairement mesurée au gramme près ». Pour le militant, il y a ainsi « dans un vieil atelier fermé depuis six ans de quoi faire environ cinq bombes nucléaires ».

De son côté, Sortir du Nucléaire estime que « c’est l’équivalent de six bombes atomiques qui est illégalement stocké à Cadarache » et accuse les autorités françaises « d’être manipulées par l’industrie nucléaire » : « M. Borloo se ridiculise en demandant ‘une enquête’ ou ‘la transparence’ à chaque affaire » et « l’ASN est incapable de se faire respecter par EDF, Areva et le CEA ». Le réseau soupçonne par ailleurs « un trafic (de plutonium) entre la France et les USA » et réclame une nouvelle fois la sortie rapide du nucléaire en France, justifiée par des mensonges des politiques « depuis des décennies » : « Les citoyens français doivent prendre acte que la ‘transparence’ n’existe pas et n’existera jamais dans l’industrie nucléaire. Tant que celle-ci fonctionnera, la vérité sera activement dissimulée aux citoyens, tant les dangers et les pollutions du nucléaire sont graves et injustifiables ».

Yann Cohignac

http://www.planete-attitude.fr/forum/topics/cadara...

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