tu ne tuera point, ça veut dire quoi exactement? j'y vois deux possibilités: tu ne tues pas parce que tuer c'est caca, donc c'est interdit... mais je n'ai pas vu dans le texte ce qu'il devrait se passer si l'on brave l'interdit. c'est curieux, parce que dans mon pays, quand on dit qu'un truc est interdit on précise illico ce que ça coute si on le fait quand même.. amende, jours de prisons, travaux d'intérêts généraux etc.. l'autre possibilité c'est que ça soit une prophétie: un jour viendra ou tu sera assez grand et assez sage pour ne plus tuer, je te le dis moi qui sait tout et qui vois loin dans le futur... donc, ait confiance! ....ou peut-être est-ce quelque chose d'autre encore... vos avis?Update:tu ne tueraS point... avec un S ... et je préfère de loin des remarques désobligeantes sur mes lacunes en orthographes que d'entériner une réforme parfumée à la novlangue.. Created by mec errant. societe-et-culture-en - religions-et-spiritualite-en

le décalogue est-il un texte de loi ou une prophétie?

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L'impératif en hébreux se forme à partir de l'innacompli (le temps verbal qui désigne ce qui n'a pas encore eu lieu, les potentialités, etc) souvent traduit en français par le futur mais qui peut aussi être rendu par un présent dans beaucoup de cas, comme par exemple dans certaines formes impératives. Pour les détails, voir le lien plus bas...

Pour ce qui est du décalogue, on trouve le texte à deux endroits (Ex. 20:2 et l’autre en Deut. 5:6) Les deux variantes sont très semblables (avec quelques nuances). Les verbes sont rendus par le futur pour les propositions négatives ("tu ne tueras point") et au présent pour la forme positive ("honore ton père et ta mère"). Au passage, les deux formulations positives sont celles qui font le lien entre les commandements 1 et 2 (rapport avec Dieu) et les commandements 5 à 10 (rapports à autrui).

Ceci ne répond pas directement à ta question, mais c'était pour donner quelques pistes...

Pour ce qui est de ta proposition, je dirais qu'on peut aussi voir ça sous cette angle, et considérer qu'il s'agit aussi de "promesses" (plutôt que "prophéties", question de genre littéraire du passage).

On pourrait aussi le dire ainsi: les prescriptions sont formulées de manière à laisser un espace de compréhension au destinataire et à lui ménager un temps pour en comprendre le sens spirituel et se rendre capable de les appliquer. À ce titre, l'usage des formes négatives est intéressante: il reste plus de possibilités a celui à qui on dit "n'emprunte pas ce chemin" qu'à celui à qui on dit "emprunte ce chemin".

Gérard Collomb

Bonsoir

Dans le décalogue nous trouvons ceci: (Ex 20:13), le mot hébreu rendu par “ assassiner ” (ratsaḥ) désigne clairement l’action de tuer volontairement et de façon illicite. Donc sous la loi mosaïque il y avait la loi du talion.

Mais il y avait aussi autre chose, en Nombres 35:27, le même terme désigne l’acte qu’un vengeur du sang était en droit d’accomplir

C'est quoi ce verset du vengeur de sang ? Si par exemple une personne tue une autre personne par accident, il existait du temps de l'antique Israël des villes de refuges au nombre de six

1. Bétser

2. Golân

3. Hébrôn : it-1 1101

4. Qédesh en Naphtali

5. Ramoth-Guiléad

6. Shekèm

Donc, la loi mosaïque stipulait que ces villes protégeaient uniquement l’homicide involontaire (Deutéronome 19:4, 5). le fugitif était emmené pour passer en jugement dans la ville exerçant la juridiction sur le lieu de l’homicide. Là, il avait la possibilité de prouver son innocence. S’il était trouvé innocent, le fugitif retournait à la ville de refuge et devait rester dans son voisinage immédiat. Ces villes n’étaient pas des prisons. Le réfugié travaillait et était un membre utile de la société. À la mort du grand prêtre, l’ensemble des réfugiés pouvaient quitter les villes de refuge en toute sécurité.

Donc comme vous pouvez le lire c'était bien une loi.

Bien à vous

opale79

Si ils tuent des animaux pour manger alors ils tuent, donc tu ne tueras point ne porte pas sur le fait de tuer à proprement parler. D'ailleurs remarquez que si l'on est littéraliste, c'est un future, hors on n'agit que dans le présent. (Ceci dit, votre première possibilité me semble pertinente!).

Dans les temps anciens il n'y avait pas d'arbitre. Il n'y avait pas de police ou de justice indépendante. Pour éviter trop d'arbitraire on établissait des règles qui régissaient les rapports privés et pouvaient être appliquées en cas de conflit.

C'était la même choses dans les premiers temps de Rome. En cas d'assassinat il n'y avait pas de justice publique, il fallait arrêter tout seul le coupable et le condamner, mais en suivant les textes.

Les commandements de la Bible sont sans doute fortement inspirés des équivalents qui existaient depuis longtemps en Mésopotamie, comme le code Hammourabi.