Je saisis bien votre interrogation, quoique personnellement, je l'aurai formulée autrement, considérant qu'au regard d'une actualisation, prenant pour compte le principe de la société des loisirs, tant longuement souhaitée, la "morale" n'est, non pas un poison, mais se sclérose dans sa forme, c'est à dire dans sa transmission ; le fond en étant occulté par la superficialité du désir ambiant, priorisant le gain personnel, au détriment d'une responsabilisation individuelle garante, dit-on, d'un présent et un futur collectif.
Il règne actuellement, particulièrement au sein des sociétés occidentales, un sentiment d'urgence à vivre l'instant présent, sans de moins en moins de repères touchant au "lendemain". Qui plus est, la génération actuelle se trouve tiraillée, à cheval entre une morale, jugée à la fois nécessaire et paradoxalement obsolète, vis à vis des incitations à faire ce que bon lui semble.
Voila, fort probablement, ce qui vous fait penser que la morale, le sens de l'éthique sociale, est un "poison", alors qu'à mon avis, faute de projets sur le long terme, la morale a perdu son véhicule chrétien, sans qu'elle est eut le temps de s'actualiser.
Mais comment l'actualiser et quel en serait son vecteur ?
Sans connaître le modèle réformateur, les sociétés savent envoyer des signaux de changements et s'il en est un qui revendique une révision profonde, c'est bien celui de la répression, strictement punitive, tant au sein de l'éducation parentale, que par extension, dans l'organisation de l'ordre public ; la récompense, quant à elle, sauvegarde encore sa raison d'être par le biais de la consommation immédiate, révélant dans ses abus, un besoin de palier à des frustrations, lesquelles tiennent plus d'un mal de vivre, indéfinissable sur le champ, mais bien réel.
Ainsi donc, l'avenir de la globalisation repose sur une réforme de l'éducation parentale. Or, comme nous le constatons, ni les récompenses incontrôlables (aveuglément encouragées), et encore moins la punition ne parviendront, comme ce le fut autrefois, à faire consensus.
Est-ce à dire qu'il faille, du jour au lendemain, abandonner ce vieux mais non moins robuste principe ?...l'adage est adéquat à considérer "que l'on ne fait pas pousser les fleurs en tirant dessus", particulièrement lorsque l'éducation familiale est reconnue et légitimée comme étant un Droit et un Devoir de la part des parents ou tuteurs.
Bien que cela puisse paraître prétentieux, je suggère fortement que les sociologues se penchent au plus vite sur la nécessité de faire passer le message, appuyés par des esquisses et essais tracés par des pédagogues, au fait d'un changement radical souhaité...pour ne pas dire IN-DIS-PEN-SA-BLE.
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Je saisis bien votre interrogation, quoique personnellement, je l'aurai formulée autrement, considérant qu'au regard d'une actualisation, prenant pour compte le principe de la société des loisirs, tant longuement souhaitée, la "morale" n'est, non pas un poison, mais se sclérose dans sa forme, c'est à dire dans sa transmission ; le fond en étant occulté par la superficialité du désir ambiant, priorisant le gain personnel, au détriment d'une responsabilisation individuelle garante, dit-on, d'un présent et un futur collectif.
Il règne actuellement, particulièrement au sein des sociétés occidentales, un sentiment d'urgence à vivre l'instant présent, sans de moins en moins de repères touchant au "lendemain". Qui plus est, la génération actuelle se trouve tiraillée, à cheval entre une morale, jugée à la fois nécessaire et paradoxalement obsolète, vis à vis des incitations à faire ce que bon lui semble.
Voila, fort probablement, ce qui vous fait penser que la morale, le sens de l'éthique sociale, est un "poison", alors qu'à mon avis, faute de projets sur le long terme, la morale a perdu son véhicule chrétien, sans qu'elle est eut le temps de s'actualiser.
Mais comment l'actualiser et quel en serait son vecteur ?
Sans connaître le modèle réformateur, les sociétés savent envoyer des signaux de changements et s'il en est un qui revendique une révision profonde, c'est bien celui de la répression, strictement punitive, tant au sein de l'éducation parentale, que par extension, dans l'organisation de l'ordre public ; la récompense, quant à elle, sauvegarde encore sa raison d'être par le biais de la consommation immédiate, révélant dans ses abus, un besoin de palier à des frustrations, lesquelles tiennent plus d'un mal de vivre, indéfinissable sur le champ, mais bien réel.
Ainsi donc, l'avenir de la globalisation repose sur une réforme de l'éducation parentale. Or, comme nous le constatons, ni les récompenses incontrôlables (aveuglément encouragées), et encore moins la punition ne parviendront, comme ce le fut autrefois, à faire consensus.
Est-ce à dire qu'il faille, du jour au lendemain, abandonner ce vieux mais non moins robuste principe ?...l'adage est adéquat à considérer "que l'on ne fait pas pousser les fleurs en tirant dessus", particulièrement lorsque l'éducation familiale est reconnue et légitimée comme étant un Droit et un Devoir de la part des parents ou tuteurs.
Bien que cela puisse paraître prétentieux, je suggère fortement que les sociologues se penchent au plus vite sur la nécessité de faire passer le message, appuyés par des esquisses et essais tracés par des pédagogues, au fait d'un changement radical souhaité...pour ne pas dire IN-DIS-PEN-SA-BLE.
Marie A
un poisson pané !
Un poison d'avril ?
c'est pas la morale qui est un poison
c'est ceux qui la font......
faudrait définir ta notion de morale et de poison pour pouvoir répondre
( En tout cas la morale n'est certainement pas " une science" comme on le dit plus haut ..)
La morale est une science normative qui concerne les actions de l'homme en conformité avec les règles morales.
Seulement, cette moralité peut se modifier, voire même s'altérer lorsqu'elle s'insère dans le domaine politique, de l'actualité
Aristote a été l'un des premiers à établir les bases d'une métaphysique de la morale et de l'éthique appliquées à un système dépendant d'un haut pouvoir.
Son réalisme s'opposait à la politique. Pour lui, la sagesse ne pouvait s'appliquer aux affaires humaines dès lors que la politique dressait son éthique.
Le jugement moral pose un défi à la réflexion philosophique parce qu'il semble posséder à la fois une force motivante et un contenu cognitif, deux caractéristiques jugées inconciliables.
Aristote inséra la prudence en matière, à mi-chemin de la science et du savoir-faire.
La prudence imbriquée dans la politique permet d'agir et d'argumenter afin de trouver de meilleures éthiques : les citoyens y gagnent ainsi la possibilité de réalisation une vie vertueuse et heureuse dans la cité.
De nos jours, cette "prudence" est toujours à l'ordre du jour - on peut l'appeler hypocrisie, ou poison si on veut.
Mais ce n'est pas la morale en soit qui est un poison, ce sont les autorités agissantes du pouvoir, qui la régentent, la maltraitent et l'emprisonnent.
Les vrais poisons sont ceux qui l'inoculent
non un bon poison
un élixir de moral