C'est pour revenir à l'esclavagisme (moderne celui-la : on t'embauche , quand le travail est fait on te vire sans explication et avec le moins d'indemnité possible)
oui... Parfois, il faut effectivement faire une analyse sémantique.
La réforme du code du travail ne consiste pas à "libérer le travail" mais à libérer le profit
1- des normes de sécurité et de salubrité
le point 1 a été retiré de justesse de la loi Macron 1 mais "l'instance unique de représentation" supprime de fait le CHSCT. La visite de médecine du travail devient extensive. On introduit la possibilité d'un licenciement pour inaptitude médicale qui va rendre difficile la condition de travail des travailleurs COTOREP jusqu'ici pratiquement in-lienciables. L'employeur devait adapter leur poste de travail.
Sachant la difficulté des employeurs pour recruter du personnel en situation de handicap même quand le handicap est "invisible"... En particulier l'obligation de reclassement est largement allégée comme les compensations pour perte d'emploi.
le point n°2 est régulièrement invoqué par le MEDEF que "le foisonnement des normes environnementales, plus important en France que dans le reste de l'UE, nuit à la compétitivité des entreprises". Une synthèse des travaux de recherche de Paris Dauphine (qui n'est pas réputée anti-libérale) montre le contraire
3- du coût "insupportable" des cotisations sociales
le point n°3 devrait être résolu par la translation des cotisations sociales depuis le brut patronal jusqu'à la CSG, c'est à dire des entreprises aux ménages
4- du coût "exorbitant" des heures supplémentaires.
Le point 4 a été réalisé avec la loi El Khonnerie qui donne la possibilité de "lisser sur 3 ans le temps de travail" et donc de considérer que tu as récupéré tes heures supp en 3 ans...on transforme la durée « légale » en durée « normale » pour ceux qui sont payés à l'heure (donc les moins bien payés)
Les points concernant l'encadrement de la justice prud'homale (et des indemnisations actuellement en vigueur sont soigneusement analysés dans le document ci-dessous.
Pour le reste, je te renvoie à l'analyse de Gérard Filoche de la loi Macron 2, celle qui était prête mais n'est pas passée du fait de la démission du ministre de l'économie. C'est un peu long et franchement technique mais ça explique le sens des mots, des métaphores, des euphémismes et des mensonges
oui, j'ai écrit "mensonge" : si la diminution des droits des travailleurs mettait fin au chômage, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus de chômage en France, au moins depuis Chirac !
J'attire ton attention sur la modification de délai concernant "l'obligation de négocier" qui précise bien la place à laquelle on met la négociation d'entreprise et en quoi l'inversion des normes, dans le contexte de ce projet est une authentique saloperie.
Pour le cas où tu aurais encore le temps de lire, je te signale ma petite analyse avec exemple dans une industrie que je connais mieux que les autres dans cette question
On peut penser que la loi Macron 2 et le rapport Combrexelles sont le canevas qui doit passer à la hussarde cet été par ordonnances au titre de "renovation du code du travail". C'est la raison pour laquelle il faut élire une assemblée "d'oppositionS"
Un peu de littérature pour penser l'offensive contre le code du travail :
C est a dire qu'aujourd hui il y a beaucoup de personnes qui ont un travail qu ils n aiment pas mais ils le gardent quand même car ils ont peur de ne rien trouvé d autres car le marché du travail est fermé
Il y a aussi le patron qui lui a engagé une personne qui ne fait pas l'affaire mais il ne peut pas s en séparer et il n ose plus embaucher .
On a donc un patron timide à l embauche avec un employé malheureux car le job lui convient pas alors qu'il pourrait trouver sa place ailleurs. Tout le monde est emprisonné par un code du travail absurde , il faut donc libérer le travail
Libérer le travail, dans la bouche de nos politiques, c'est supprimer les droits des travailleurs, ce sont EUX les patrons qui sont libérés des droits acquis par nos ancêtres, et qui ont permis une avancée sociale, une sortie de l'esclavagisme des siècles passés.
C'est comme la notion de " dignité dans le travail", tu sais d'où ça vient cette connerie ? du 19 ème siècle, c'est le patronat qui a inventé ça, pour faire marcher la classe ouvrière.
Veux tu me dire quelle dignité il y a à se faire exploiter, à l'époque en plus ils bossaient 12 h par jour, pour vivre à peine de leur sueur, et EN PLUS dire " merci patron" !!!?
Les gens n'ont pas compris que c'est ce que veulent actuellement les groupes et la finance, et qu'ils vont trouver tous les prétextes pour revenir à ces temps anciens.
La flexibilité n'est rien d'autre que le travail des JOURNALIERS d'autrefois, au moyen âge les gens louaient leurs talents ou leurs services à la tâche ou au jour le jour, et quand il n'y avait rien, ils crevaient !
libérer le travail pour les patrons, mais l'emprisonner dans la précarité pour le peuple et les travailleurs ..
C'est juste un slogan, qui contient deux mots positifs , libérer et travail...mais qu'est ce que cela veut dire? Virer les gens à sa guise, voilà ce que ça veut dire
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C'est pour revenir à l'esclavagisme (moderne celui-la : on t'embauche , quand le travail est fait on te vire sans explication et avec le moins d'indemnité possible)
oui... Parfois, il faut effectivement faire une analyse sémantique.
La réforme du code du travail ne consiste pas à "libérer le travail" mais à libérer le profit
1- des normes de sécurité et de salubrité
le point 1 a été retiré de justesse de la loi Macron 1 mais "l'instance unique de représentation" supprime de fait le CHSCT. La visite de médecine du travail devient extensive. On introduit la possibilité d'un licenciement pour inaptitude médicale qui va rendre difficile la condition de travail des travailleurs COTOREP jusqu'ici pratiquement in-lienciables. L'employeur devait adapter leur poste de travail.
Sachant la difficulté des employeurs pour recruter du personnel en situation de handicap même quand le handicap est "invisible"... En particulier l'obligation de reclassement est largement allégée comme les compensations pour perte d'emploi.
2- des normes environnementales
*le greenish :
https://www.cairn.info/revue-sociologies-pratiques...
*La France s'adapte lentement aux normes environnementales
http://www.lemonde.fr/planete/article/2008/06/18/u...
le point n°2 est régulièrement invoqué par le MEDEF que "le foisonnement des normes environnementales, plus important en France que dans le reste de l'UE, nuit à la compétitivité des entreprises". Une synthèse des travaux de recherche de Paris Dauphine (qui n'est pas réputée anti-libérale) montre le contraire
http://k6.re/VXpi3 (c'est PDF qui se télécharge automatiquement)
3- du coût "insupportable" des cotisations sociales
le point n°3 devrait être résolu par la translation des cotisations sociales depuis le brut patronal jusqu'à la CSG, c'est à dire des entreprises aux ménages
4- du coût "exorbitant" des heures supplémentaires.
Le point 4 a été réalisé avec la loi El Khonnerie qui donne la possibilité de "lisser sur 3 ans le temps de travail" et donc de considérer que tu as récupéré tes heures supp en 3 ans...on transforme la durée « légale » en durée « normale » pour ceux qui sont payés à l'heure (donc les moins bien payés)
Les points concernant l'encadrement de la justice prud'homale (et des indemnisations actuellement en vigueur sont soigneusement analysés dans le document ci-dessous.
Pour le reste, je te renvoie à l'analyse de Gérard Filoche de la loi Macron 2, celle qui était prête mais n'est pas passée du fait de la démission du ministre de l'économie. C'est un peu long et franchement technique mais ça explique le sens des mots, des métaphores, des euphémismes et des mensonges
https://blogs.mediapart.fr/gerardfiloche/blog/2202...
oui, j'ai écrit "mensonge" : si la diminution des droits des travailleurs mettait fin au chômage, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus de chômage en France, au moins depuis Chirac !
J'attire ton attention sur la modification de délai concernant "l'obligation de négocier" qui précise bien la place à laquelle on met la négociation d'entreprise et en quoi l'inversion des normes, dans le contexte de ce projet est une authentique saloperie.
Pour le cas où tu aurais encore le temps de lire, je te signale ma petite analyse avec exemple dans une industrie que je connais mieux que les autres dans cette question
https://qc.answers.yahoo.com/question/index?qid=20...
On peut penser que la loi Macron 2 et le rapport Combrexelles sont le canevas qui doit passer à la hussarde cet été par ordonnances au titre de "renovation du code du travail". C'est la raison pour laquelle il faut élire une assemblée "d'oppositionS"
Un peu de littérature pour penser l'offensive contre le code du travail :
- Réformer le droit du travail
http://atterres.org/article/r%C3%A9former-le-droit...
- Le code du travail en question
http://www.atterres.org/conf%C3%A9rence/le-code-du...
- La loi El Khomri ou comment en finir avec le Code du travail
http://www.atterres.org/article/la-loi-el-khomri-o...
- Le code du travail en question
https://blogs.mediapart.fr/les-economistes-atterre...
-
C est a dire qu'aujourd hui il y a beaucoup de personnes qui ont un travail qu ils n aiment pas mais ils le gardent quand même car ils ont peur de ne rien trouvé d autres car le marché du travail est fermé
Il y a aussi le patron qui lui a engagé une personne qui ne fait pas l'affaire mais il ne peut pas s en séparer et il n ose plus embaucher .
On a donc un patron timide à l embauche avec un employé malheureux car le job lui convient pas alors qu'il pourrait trouver sa place ailleurs. Tout le monde est emprisonné par un code du travail absurde , il faut donc libérer le travail
Parce que les règles imposées ne conviennent plus en ce monde moderne. On doit enlever plein de contraintes.
Libérer le travail, c'est libérer le patronat du carcan des règlementations pour mieux enchaîner les travailleurs à la servilité.
^^ oui c'est ça ^^
Libérer le travail, dans la bouche de nos politiques, c'est supprimer les droits des travailleurs, ce sont EUX les patrons qui sont libérés des droits acquis par nos ancêtres, et qui ont permis une avancée sociale, une sortie de l'esclavagisme des siècles passés.
C'est comme la notion de " dignité dans le travail", tu sais d'où ça vient cette connerie ? du 19 ème siècle, c'est le patronat qui a inventé ça, pour faire marcher la classe ouvrière.
Veux tu me dire quelle dignité il y a à se faire exploiter, à l'époque en plus ils bossaient 12 h par jour, pour vivre à peine de leur sueur, et EN PLUS dire " merci patron" !!!?
Les gens n'ont pas compris que c'est ce que veulent actuellement les groupes et la finance, et qu'ils vont trouver tous les prétextes pour revenir à ces temps anciens.
La flexibilité n'est rien d'autre que le travail des JOURNALIERS d'autrefois, au moyen âge les gens louaient leurs talents ou leurs services à la tâche ou au jour le jour, et quand il n'y avait rien, ils crevaient !
libérer le travail pour les patrons, mais l'emprisonner dans la précarité pour le peuple et les travailleurs ..
C'est juste un slogan, qui contient deux mots positifs , libérer et travail...mais qu'est ce que cela veut dire? Virer les gens à sa guise, voilà ce que ça veut dire
C'est très simple Pauline ; En libérant le travail , ce dernier une fois libre , encerclera le monde salariés _
Si tu avais travaillé dans ta vie tu comprendrais cette politique,
Il est pris en otage par les congés payés depuis des décennies, la faute à Blum et Mitterrand...