Pour ce que j'en sais, la timidité se nourrit en général du manque de confiance en soi, du sentiment de n'être pas assez bien, pas assez doué, d'être en dessous des autres, d'une façon ou d'une autre.
Je veux bien que le fait de ne pas avoir à se battre pour survivre (ce que tu appelles "le loisir") donne à tout un tas de "défauts" ou de "qualités" un espace pour se développer, mais cet espace n'est pas le propre des enfants gâtés. Il est commun à une grande proportion de la population, et il ne suffit pas à lui seul à faire des timides.
En revanche, le fait de grandir auprès de parents durs et toujours insatisfaits (ce qui est le contraire d'être choyé, en fait), d'être moins "beau", moins "populaire" que tel ou tel autre gamin, de subir des échecs traumatisants, ça oui, ça induit de la timidité.
En ce qui me concerne, j'étais un grand timide maladif (je le suis toujours en amour d'ailleurs). Et aussi un grand adepte de l'introspection (j'avais donc effectivement du loisir pour m'interroger, comme 99% des enfants dans les pays développés, quand ils ne passent pas leur temps devant la télé ou les jeux vidéos). Je me suis donc demandé pourquoi j'étais devenu tel que j'étais. Voilà les conclusions auxquelles je suis arrivé :
- Enfant, j'avais un gros nævus sur le nez et je savais lire 2 ans avant les autres enfants de ma génération. Je passais donc pour un "monstre" aux yeux des autres gamins. Première blessure infligée à la confiance en soi.
- Mon père était encore étudiant, et pauvre. Il n'avait pas de quoi me "choyer". En revanche, il avait des exigences terrifiantes à mon égard. Quand on faisait la queue au super marché, il me faisait passer des interrogations surprises. Et si j'avais le malheur de donner une réponse incorrecte, il me gueulait dessus comme du poisson pourri, quand il ne me filait pas carrément une baffe. Jamais il ne m'encourageait. Jamais il ne me félicitait. Avec lui, toute épreuve n'était qu'une occasion d'échec. Et quand il me donnait des conseils paternels, c'était du genre : "dans la vie, il ne faut jamais faire confiance à personne".
Ce monsieur, par son comportement, a inscrit la peur de l'échec au plus profond de mes chairs. Comment ne pas devenir timide dans ces conditions ? J'en porte encore le poids aujourd'hui. Et je peux te dire que ça pèse lourd.
Voilà de bonnes raisons de devenir timide ! Le "loisir", dans tout ça, c'est très très secondaire. Presque dérisoire.
Quand je regarde les timides autour de moi, je retrouve souvent des variantes de ce type de schémas. Chez beaucoup de femmes notamment, le sentiment que parce qu'elles étaient des femmes, elles valaient moins que, mettons, leur grand frère polytechnicien, ou leur copain trader, qu'elle n'avait pas la perspective d'accéder aux mêmes carrières, et qu'encore aujourd'hui, la société n'attendait d'elles que d'être des pots de fleurs ... Je n'ai pas le sentiment que ces femmes aient été "choyées" pour développer ce type de manque d'estime de soi.
Tu rêve, le enfants de riches gâtés choyés pètent plus haut que leur ***. D ailleurs tu les trouvera dans les manifestations, ce sont eux les casseurs ! Les fils et filles à papa comprennent vite qu ils ont des esclaves à leurs ordres et qu ils sont les maîtres du fait de leur argent. Donc ils se prennent pour des Dieux et font se qu ils veulent sans aucune timidité envers les esclaves que nous sommes ! La timidité vient du fait de se sentir inférieur, ce cacher pour ne pas être victime, c'est un truc de pauvre !
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Pourquoi ?
Pour ce que j'en sais, la timidité se nourrit en général du manque de confiance en soi, du sentiment de n'être pas assez bien, pas assez doué, d'être en dessous des autres, d'une façon ou d'une autre.
Je veux bien que le fait de ne pas avoir à se battre pour survivre (ce que tu appelles "le loisir") donne à tout un tas de "défauts" ou de "qualités" un espace pour se développer, mais cet espace n'est pas le propre des enfants gâtés. Il est commun à une grande proportion de la population, et il ne suffit pas à lui seul à faire des timides.
En revanche, le fait de grandir auprès de parents durs et toujours insatisfaits (ce qui est le contraire d'être choyé, en fait), d'être moins "beau", moins "populaire" que tel ou tel autre gamin, de subir des échecs traumatisants, ça oui, ça induit de la timidité.
En ce qui me concerne, j'étais un grand timide maladif (je le suis toujours en amour d'ailleurs). Et aussi un grand adepte de l'introspection (j'avais donc effectivement du loisir pour m'interroger, comme 99% des enfants dans les pays développés, quand ils ne passent pas leur temps devant la télé ou les jeux vidéos). Je me suis donc demandé pourquoi j'étais devenu tel que j'étais. Voilà les conclusions auxquelles je suis arrivé :
- Enfant, j'avais un gros nævus sur le nez et je savais lire 2 ans avant les autres enfants de ma génération. Je passais donc pour un "monstre" aux yeux des autres gamins. Première blessure infligée à la confiance en soi.
- Mon père était encore étudiant, et pauvre. Il n'avait pas de quoi me "choyer". En revanche, il avait des exigences terrifiantes à mon égard. Quand on faisait la queue au super marché, il me faisait passer des interrogations surprises. Et si j'avais le malheur de donner une réponse incorrecte, il me gueulait dessus comme du poisson pourri, quand il ne me filait pas carrément une baffe. Jamais il ne m'encourageait. Jamais il ne me félicitait. Avec lui, toute épreuve n'était qu'une occasion d'échec. Et quand il me donnait des conseils paternels, c'était du genre : "dans la vie, il ne faut jamais faire confiance à personne".
Ce monsieur, par son comportement, a inscrit la peur de l'échec au plus profond de mes chairs. Comment ne pas devenir timide dans ces conditions ? J'en porte encore le poids aujourd'hui. Et je peux te dire que ça pèse lourd.
Voilà de bonnes raisons de devenir timide ! Le "loisir", dans tout ça, c'est très très secondaire. Presque dérisoire.
Quand je regarde les timides autour de moi, je retrouve souvent des variantes de ce type de schémas. Chez beaucoup de femmes notamment, le sentiment que parce qu'elles étaient des femmes, elles valaient moins que, mettons, leur grand frère polytechnicien, ou leur copain trader, qu'elle n'avait pas la perspective d'accéder aux mêmes carrières, et qu'encore aujourd'hui, la société n'attendait d'elles que d'être des pots de fleurs ... Je n'ai pas le sentiment que ces femmes aient été "choyées" pour développer ce type de manque d'estime de soi.
Tu rêve, le enfants de riches gâtés choyés pètent plus haut que leur ***. D ailleurs tu les trouvera dans les manifestations, ce sont eux les casseurs ! Les fils et filles à papa comprennent vite qu ils ont des esclaves à leurs ordres et qu ils sont les maîtres du fait de leur argent. Donc ils se prennent pour des Dieux et font se qu ils veulent sans aucune timidité envers les esclaves que nous sommes ! La timidité vient du fait de se sentir inférieur, ce cacher pour ne pas être victime, c'est un truc de pauvre !
c'est le comportement parental qui définit la timidité, pas le milieu social. Il n'y a pas de bébé timide, il le devient.
ça n'a rien à voir!
Euh...Ceux qui ne comprennent rien à la psychologie de l'enfant ne feraient pas mal d'éviter les généralités
Tu confonds la timidité à l'orgueil toi.......... Ce sont les orgueilleux qui sont pourris gâtés et qui bourrent leur ego.
a timidité est un loisir ? Parles pour toi... Surement confonds tu timidité et bien élevé...être bien élevé de
No, au contraire
un peu
Euh... Vous pouvez répéter la question ?