Tous les polythéismes, et celui des Sumériens n'y fait pas exception, reposent sur un monothéisme implicite, à savoir une idée d'unicité divine qui se serait ensuite divisée en personnes, hypostases ou fonctions particulières. Chez les Sumériens, le dieu AN (figuré par ce symbole, *) est la personnification du Ciel et ne joue pas un rôle fondamental dans la religion. Ce signe * en écriture cunéiforme désigne aussi bien ce dieu que le ciel lui-même ou tout nom divin (noms des autres dieux, de certains rois, et même d'objets sacrés comme des stèles). C'est le Brahman hindou, par exemple.
Le monothéisme consiste à écarter du dieu principe, unique et créateur propre à tous les polythéismes, tous ses fils, parèdres, manifestations, avatars et autres, et à l'adorer seul : c'est l'étape hénothéiste, incarnée par l'Akhénaton de la dernière période, ses dernières années les plus extrémistes où la monolâtrie s'accompagne de persécutions, même contre Osiris, divinité très aimée des Egyptiens. On passe au monothéisme par la diabolisation des autres dieux, présentés comme des démons (ainsi, les Daevas de la tradition indo-aryenne sont des dieux en Inde - comme l'indique l'étymologie - et des démons dans l'Iran zoroastrien). Ensuite, le monothéisme se dégage entièrement et s'affirme par la négation de l'existence des autres dieux : c'est le sens de la shouhada islamique, qui formule la chose clairement, en commençant par une négation : lâ illah, il n'y a pas de dieu, ila 'llah, sauf Allah.
Je ne sais pas pourquoi les Sumériens ont tant de succès ici : c'est un grand peuple, une civilisation brillante, mais faire d'eux les inventeurs de tout me semble être de la ... Sumérolâtrie, fondée sur une connaissance approximative de ce peuple et surtout une ignorance totale des processus de création littéraire dans l'Antiquité, pourtant bien étudiés.
Toutes les religions sont monothéistes, dans le sens que le soleil est le dieu absolu qui a dû être adoré dès les origines de l'homme. Les cultes lunaires et de la fécondité lui sont généralement soumis. A partir de là on crée du mythe qui est aussi du lien de la culture et de l'identité.
Non, ce sont plutôt les croyances égyptiennes : tendance hénothéiste qui deviendra monothéisme, jugement des morts, leur glorification ou leur enfermement dans un enfer de tortures, la mort d'un seul comme rédemption de tous, tout cela vient d'Egypte et a modifié le substrat local cananéen. Puis, lors de l'exil à Babylone, les textes ont été retravaillés dans une perspective mésopotamienne
Vous plaisantez ! les textes sumériens parlent des 36000 Dieux qui contemplent les humains !
Le monothéisme est né aux 6e - 5e siècles av JC lorsque Cyrus, le roi de Perse, s'est montré dirigeant tolérant et bon pour tous les peuples du Moyen-Orient, y compris Israël. On a pensé alors qu'il y avait sans doute pareillement un Dieu unique pour tous les peuples. C'est notamment le 2e Esaïe (Esaïe chapitres 4à à 55) qui a développé pour la première fois cette idée.
En fait nos monolatries ne sont qu'un patchwork des religions précédentes, mais pas seulement, par la suite elles ont absorbé les usages d'autres religions contemporaines afin de gagner des territoires ...
En partie puisque les monolâtries les plus connues du marché ont plagié les mythes et les panthéons sumériens. Mais ces superstitions ont d'abord transité par le culte d'Aton, l'un des premiers despotisme cruel connu de l'histoire (on trouve à Amarna des squelettes de personnes mortes avant 18 ans des suites d'un esclavage sordide et de mauvais traitements. L'usure anormale de leurs articulations en témoigne).
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Tous les polythéismes, et celui des Sumériens n'y fait pas exception, reposent sur un monothéisme implicite, à savoir une idée d'unicité divine qui se serait ensuite divisée en personnes, hypostases ou fonctions particulières. Chez les Sumériens, le dieu AN (figuré par ce symbole, *) est la personnification du Ciel et ne joue pas un rôle fondamental dans la religion. Ce signe * en écriture cunéiforme désigne aussi bien ce dieu que le ciel lui-même ou tout nom divin (noms des autres dieux, de certains rois, et même d'objets sacrés comme des stèles). C'est le Brahman hindou, par exemple.
Le monothéisme consiste à écarter du dieu principe, unique et créateur propre à tous les polythéismes, tous ses fils, parèdres, manifestations, avatars et autres, et à l'adorer seul : c'est l'étape hénothéiste, incarnée par l'Akhénaton de la dernière période, ses dernières années les plus extrémistes où la monolâtrie s'accompagne de persécutions, même contre Osiris, divinité très aimée des Egyptiens. On passe au monothéisme par la diabolisation des autres dieux, présentés comme des démons (ainsi, les Daevas de la tradition indo-aryenne sont des dieux en Inde - comme l'indique l'étymologie - et des démons dans l'Iran zoroastrien). Ensuite, le monothéisme se dégage entièrement et s'affirme par la négation de l'existence des autres dieux : c'est le sens de la shouhada islamique, qui formule la chose clairement, en commençant par une négation : lâ illah, il n'y a pas de dieu, ila 'llah, sauf Allah.
Je ne sais pas pourquoi les Sumériens ont tant de succès ici : c'est un grand peuple, une civilisation brillante, mais faire d'eux les inventeurs de tout me semble être de la ... Sumérolâtrie, fondée sur une connaissance approximative de ce peuple et surtout une ignorance totale des processus de création littéraire dans l'Antiquité, pourtant bien étudiés.
Toutes les religions sont monothéistes, dans le sens que le soleil est le dieu absolu qui a dû être adoré dès les origines de l'homme. Les cultes lunaires et de la fécondité lui sont généralement soumis. A partir de là on crée du mythe qui est aussi du lien de la culture et de l'identité.
Toutes les croyances racontent la même histoire culturellement habillée différemment.
Il vaut mieux se fier aux connaissances des érudits !!:))
Non, ce sont plutôt les croyances égyptiennes : tendance hénothéiste qui deviendra monothéisme, jugement des morts, leur glorification ou leur enfermement dans un enfer de tortures, la mort d'un seul comme rédemption de tous, tout cela vient d'Egypte et a modifié le substrat local cananéen. Puis, lors de l'exil à Babylone, les textes ont été retravaillés dans une perspective mésopotamienne
Vous plaisantez ! les textes sumériens parlent des 36000 Dieux qui contemplent les humains !
Le monothéisme est né aux 6e - 5e siècles av JC lorsque Cyrus, le roi de Perse, s'est montré dirigeant tolérant et bon pour tous les peuples du Moyen-Orient, y compris Israël. On a pensé alors qu'il y avait sans doute pareillement un Dieu unique pour tous les peuples. C'est notamment le 2e Esaïe (Esaïe chapitres 4à à 55) qui a développé pour la première fois cette idée.
OUI DIEU A CREE TOUTES LES CHOSES
En fait nos monolatries ne sont qu'un patchwork des religions précédentes, mais pas seulement, par la suite elles ont absorbé les usages d'autres religions contemporaines afin de gagner des territoires ...
Oui, c'est du domaine du possible, par le culte d'Athon remixé par toutankamon son fiston
En partie puisque les monolâtries les plus connues du marché ont plagié les mythes et les panthéons sumériens. Mais ces superstitions ont d'abord transité par le culte d'Aton, l'un des premiers despotisme cruel connu de l'histoire (on trouve à Amarna des squelettes de personnes mortes avant 18 ans des suites d'un esclavage sordide et de mauvais traitements. L'usure anormale de leurs articulations en témoigne).