Ce n'est pas un devoir de philo.
En fait, je me pose cette question tous les matins en me rasant. Mais c'est vrai que je ne me rase pas tous les jours :-)
Update:Beaucoup de réponses intéressantes, merci.
Pour préciser ma pensée, je dirais que pour moi, il est naturel de ne pas prêter aux animaux des sentiments humains, tels que l'égoïsme, ou l'altruisme. Ce faisant, certains dénoncent cette attitude en soulignant qu'elle conduit à une coupure radicale entre l'homme et l'animal. Donc, je voulais votre avis...
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Answers & Comments
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Ce n'est pas parce que les animaux ne sont pas des hommes que les hommes ne sont pas des animaux. Le refus de l'anthropomorphisme signifie qu'il faut résister à la tentation d'interpréter le comportement d'autres animaux selon les catégories humaines (celles des raisonnements sociaux par exemple). Il ne signifie pas que l'homme se distingue par nature de tous les autres animaux, mais seulement qu'il en est une espèce particulière qui n'a pas vocation à servir de modèle pour tous les autres. De même qu'il ne faudrait pas utiliser les catégories propres au raton-laveur pour interpréter le comportement humain (ce qui est peu probable puisque, de fait, nous ignorons ce qu'elles sont, et si seulement elles existent).
Marrant, comme "question devant la glace". Certains se demandent s'ils vont être présidents, toi si l'antropomorphisme établit une coupure radicale [...], moi ce serait plutôt quoi faire pour améliorer le sort de ceux qui souffrent sur cette planète... Chacun son truc.
Mais pour rester sur ta question, non, je ne crois pas.
Ou plus exactement, ça dépend des raisons pour lesquels on le rejette.
S'il s'agit de motifs en rapport avec la religion, c'est certainement oui. On voit bien, d'après la Genèse, que l'homme a été créé par Dieu avec une intention parfaitement distincte de celle qui a présidé à la création de l'animal, sous cet angle, on peut considérer que nous sommes radicalement différents, y compris dans notre "essence".
S'il s'agit de motifs plus rationnels, je n'en vois ni la nécessité, ni au contraire, l'empêchement. Pour les darwinistes en particulier, nous sommes nous-mêmes des animaux, à un stade de l'évolution supposé "plus avancé", pour la biologie, incontestablement, nous le sommes, donc pas de coupure.
Hormis si j'ai mal compris le sens que tu donnes à cette expression, le refus de l'anthropomorphisme n'est jamais que le rejet d'une sorte de préjugé, de réflexe, ou de superstition consistant à prêter A PRIORI aux animaux des intentions, des comportements, des fonctionnements individuels ou sociaux similaires à ceux des humains, et/ou basés sur des fondements similaires.
En toute rigueur, il n'y a pas lieu de s'enfermer dans une telle supposition. Observer les faits, les recouper, etc reste dans ce domaine comme dans tout autre la meilleure attitude possible, me semble-t-il.
Ben, non...
Bien que les lois de la chaine alimentaire soient énoncées par l'homme, elle sont appliquées par tous, et ce n'est pas de l'anthropomorphisme...
En France, l'assiette est le lien le plus fort qui nous unisse à nos amies les bêtes...
pas du tout, il permet au contraire d'analyser rationnellement (sans préjugés humains )les animaux et nous donc rapproche donc d'eux!
Oui nécessairement à mon avis.
En fait le seul fait de considérer que les humains auraient des "sentiments" absolument unique à leur espèce est à mon avis une erreur qui trouve sa source dans notre tendance à nous trouver supérieur au reste du règne vivant (tendance naturelle, je ne la condamne pas en tant que telle, je constate simplement).
Donc c'est le nom anthropomorphisme que je considère comme erroné. Car selon moi, il n'y a aucune raison de croire que l'appartenance à une espèce pourrait déterminer des sentiments unique et introuvable ailleurs, pas plus que cette appartenance garantirait que toutes ces sentiments prétendus unique seraient possédés par l'ensemble des membres de cette espèce.
Par exemple, on parle parfois de "dignité humaine". Comme si seul les humains avaient une "dignité" ou que tous en auraient une.
Le mot anthropomorphisme suggère donc que certains "sentiments" ne sont possédés que par l'homme à l'exclusion de tout autre animal. C'est une croyance qui a tendance à s'effriter avec le temps, car plus on observe le monde animal et plus on constate que l'on ferait mieux de faire preuve de modestie.
Même si il est indégniable que seul les hommes ont réussis à construire des avions polluants, il est tout aussi indégniable que seul les abeilles ont réussis la prouesse de fabriquer du miel avec le polen des fleurs.
La notion d'espèce est une frontière tout à fait arbitraire qui ne détermine en rien les capacités réelles des êtres se trouvant à l'intérieur d'une ou l'autre espèce. C'est au mieux un moyen de classifier des êtres pour mieux les étudier.
La question que je me pose en lisant la tienne, c'est :
Où commence et où s'arrete l'antropomorphisme ?
Car bcp d'animaux ont des yeux, des oreilles, une bouche, des mamelles de lait, des poils, des ongles (griffes), quatre membres, un sexe féminin et masculin, etc. (les mammifaires pour résumer, meme si on peut toujours trouver des ressemblances et des différences entre toutes les especes vivantes)
Bref, nous sommes des animaux, ou les animaux sont des humains. Ca n'est qu'une question de terminologie pour moi...
sur le plan émotionnel et psychologique, il est plus difficile de s'en rendre compte. Il faut partager des moments avec des animaux (et meme avec les plantes !!) pour se rendre compte qu'eux aussi expriment l'amour, la faim, la souffrance, la joie, l'enfance, le jeu, la peur, la domination, la faiblesse, la responsabilité paternelle, etc...
La seule grande différence à mes yeux, c'est qu'aucune autre espece ne transforme le monde avec autant d'acharnement. Nos mains sont les outils les plus merveilleux de la création, surtout quand elles sont maniées par un cerveau aussi évolué que le notre. Peut etre meme trop évoluer, puisqu'on en arrive à construire des armes... C'est un peu fou non ? de s'entretuer pour posséder ?
Dieu a créé l'homme à son image et a oublié de mettre une âme à l'animal et à Sarkosy. Tu dois penser sans doute à cette grande citation de notre vénéré président lorsque tu nous parles de tes ablutions matutinales. Il est tellement facile de se mettre sur un pied d'est ale , de se considérer comme espèce dominante et de voir l'autre comme une chose. Anthropomorphisme ne résout pas le probléme du statut de l'animal. Il se contente de lui donner un caractère humanoïde. L'anthropomorphisme affirme bien au contraire la dépersonnalisation de l'animal dans sa spécificité, dans son être. En humanisant l'animal , on ne lui confère pas une valeur propre. On se contente de lui donner une image qui n'est pas la sienne. L'animal devient un humain , trop humain, un être pourvu de la raison de celui qui lui donne ce pouvoir de raison. étrange, non. Une poupée animée par un marionnettiste est-elle un être dotée de raison? Peut-être pour Jépéto mais les contes ne sont que des illusion. L'animal doté d'attributs humain reste un animal avec " sa raison animal". Il a projection du soi affectif sur l'être que l'on magnifie.
De qui parles-tu ? Qui peut refuser l'anthropomorphisme ? L'Homme ? Je vois pas trop comment. L'animal ? En effet, puisqu'il ne peut pas l'accepter. Que peut-il accepter ou refuser de toutes façons ? Je ne te suis pas.
Je cherche, je cherche... Par refus de l'anthropomorphisme, tu veux dire anti-spécisme ? Par ce que je tiens à rappeler que l'anthropomorphisme est la tendance à conférer des caractéristiques, comportements, propriétés humaines à des objets non humains. C'est donc un procédé de l'esprit, utilisé dans divers domaines (mythologie, littérature, peinture, etc...)
Donc refuser l'anthropomorphisme, ça veut dire refuser de prêter des caractéristiques humaines à des objets non humains lors d'une production quelconque. Refuser les fables de La Fontaine par exemple.
D'une je vois pas bien ce que veut dire, car comment refuser une oeuvre déjà produite ? De deux, si c'est juste refuser pour les oeuvres qui seront produites à partir de maintenant, je vois pas comment ça pourrait induire "une coupure radicale entre l'homme et l'animale". Je veux dire, ça va pas changer la face du monde, quoi. Bref, je suis perplexe.
sauf le samedi et le dimanche.
Oui sans doute