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Il y a deux points qu'il faut voir:

-certains parents vont dire à leurs enfants: "bah, de toute façon, il ne faut pas t'en faire mon gamin. Si t'as des difficultés, c'est le prof. qui va te les résoudre. En attendant, tu as la permission de sortie jusqu'à minuit". En clair, même si le meilleur des profs. va se défoncer pour que l'élève apprenne le mieux possible, la balle restera dans le camp de l'élève.

Le proverbe dit bien:"tu peux amener ton cheval à la rivière, mais tu ne peux pas le forcer à boire l'eau de cette rivière."

On appelle cela la "déresponsabilisation" si je ne me trompe pas.

-l'autre point: dans ma carrière, j'ai déjà entendu: "pourquoi me casser la tête à en faire plus à cause de classes difficiles, si au final j'aurai la même note administrative qu'avec des classes où les élèves travaillent, sans même que je n'aie quoi que ce soit à faire?"....

Par exemple: compare l'évolution de carrière d'un prof. d'une matière générale en collège et/ou en lycée général (ou technologique) et l'évolution de carrière d'un prof. de la même matière générale mais en lycée professionnel.

Je fais allusion d'une part aux (ex)lauréats des concours, genre "CAPLP maths.-physique-chimie" et qui sont appelés à avoir des collégiens ou des lycéens professionnels et aux (ex)lauréats du CAPES de maths., physique, SVT, amenés à dispenser leur matière en fonction des classes qui ont +/- des affinités avec leur matière.

Pose la question à son collègue de maths, titulaire du "CAPLP maths.-physique-chimie", amené à ne pas avoir de filières scientifiques et plus généralement des lycéens, mais des lycéens professionnels...

Le niveau de difficulté du concours en CAPLP maths.-physique-chimie est le même que le niveau de difficulté du concours du CAPES maths ou physique ou chimie. En outre, la grille d'évolution est exactement la même. Sauf que le lauréat du CAPES n'est pas obligé d'accepter des heures en lycée professionnel, alors que le lauréat du CAPLP,malgré sa bivalence maths-physique-chimie (donc avec un CAPLP il y a non pas un seul savoir mais deux savoir potentiellement dispensés) n'a pas le droit d'enseigner dans un lycée d'enseignement général alors qu'à la base il a aussi des matières générales...

Quand on sait que dans les lycées professionnels, les élèves s'orientent vers des matières à gros coefficient comme la mécanique, le dessin industriel, la technologie, la sécurité-prévention, l'hôtellerie etc, je te laisse imaginer comment un prof. de maths. doit aborder sa matière dans le lycée professionnel...

Il serait peut-être temps d'admettre que dispenser une matière en collège, en lycée et en lycée professionnel, ce n'est pas du tout pareil, malgré la même difficulté de concours et la même grille d'évolution.

Au fait, il existe le prestigieux concours de l'agrégation. Ceux qui ont les diplômes ou le CAPES, peuvent s'y inscrire. Et si par exemple l'agrégation (interne) de mathématiques est ouverte aussi bien aux lauréats du CAPLP de maths-physique-chimie qu'aux lauréats du CAPES de maths., dans la pratique à 99,9% les agrégés sont d'anciens lauréats du CAPES...

Allez, une petite anecdote encore pour la route: au niveau des langues étrangères, il est beaucoup question de la défection des élèves en allemand, pour l'espagnol notamment; au point où pendant longtemps, l'espagnol était pointé du doigt pour la diminution des effectifs des élèves d'allemand et par conséquent des postes de profs..

Toutefois, je repense à un collègue d'espagnol qui avait une classe de 30 élèves de 4ème LV2 quand dans le même temps, il n'y avait que 10 élèves en allemand pour le même niveau. Le plus "curieux", c'est que les collègues d'allemand venaient encore se plaindre que leurs élèves n'étaient que des incapables, quand dans le même temps, sur les 30 élèves du collègue d'espagnol, il y avait dans la classe 15 élèves qui l'année d'après allaient s'orienter vers la 3ème de découverte professionnelle...Je ne te raconte pas comment le collègue d'espagnol a dû jongler avec la pédagogie différenciée...

A mon avis, le collègue d'espagnol aurait sûrement été content et même su apprécier la pédagogie avec 10 élèves...

A part ça, l'apprentissage de l'allemand est en perte de vitesse...

Donc, à mon avis, c'est justement à cause des situations que j'énumère plus haut que Luc Châtel a parlé de cette notion de mérite. Je pense que ce genre de coup de pied dans la fourmilière ne ferait pas de mal...

quand on voit des classes surpeuplé et que certains , sont déja trié par niveaux.

c'est mal barré.

chatel mériterait surtout le bonnet d'âne pour ces annonces à 2 balles

comment parler de mérite quand.....

30 à 40 % des étudiants sont pratiquement illettrés ?????

@Mother F : C'est peut être ces enseignants qui ont douté de toi qui t'ont fait réussir en te donnant la gniac. S'il t'avaient encensée pour avoir la paix, tu te serais peut être endormie sur tes lauriers. Rien n'est simple dans la vie...

Il faudrait peut être aussi noter les parents au mérite. Mes 3 enfants, couchés à 9 heures. Pas de télé sauf le mardi et samedi soir car il n'y a pas école le lendemain. Pas de portable avant le bac. Pas de consoles Nintendo.

Résultat: Brillantes études universitaires et du boulot.

Mes neveux et nièces le portable à 12 ans, la télé et la console dans la chambre, pas de contrôle sur le sommeil. Résultat : Echec scolaire. Ils ont eu pourtant les mêmes profs mais c'est difficile d'enseigner à celui qui dort...

Moi je les aurais remunéré au comportement...

En 3eme mon prof principal, m'a dit : "Tu es tellement mauvais que tu ne serais même pas pris en apprentissage avec les autres cas sociaux de ton espèce..." classe...il m'a également dit que je ne serais rien, et que je ferais mieux d'oublier mon souhait d'aller en 2nd générale....

Ma première année de terminale S, ma prof de math m'a dit : "Oublies l'université, tu n'es pas capable, tu ferais mieux de choisir un apprentissage niveau 3eme...."

J'ai loupé mon bac, je l'ai repassé l'année suivante en candidat libre, tout en étant tout de même encadré par un conseiller d'orientation pour cas sociaux en échec scolaire...et ouais...

J'ai eu mon bac S, j'ai intégré l'université, cursus Sciences de la Terre et de l'Univers, j'ai obtenu un Master 2 Recherche en STU geosciences planetaires avec mention. Actuellement, mon doctorat touche à sa fin, je vais bientôt soutenir et obtenir, normalement, le titre de docteur...

Alors là comme ça, j'ai une pensée, pour ces profs qui m'ont écrasé, j'ai largement dépassé leur niveau d'étude.....mouahahahah....ceux là ne mérite même pas d'enseigner...

@===== EDIT

A noter, que je n'ai rien contre ceux qui font des apprentissages hein ! Ma mère a un BEP, mon père n'a jamais fini son CAP, ma soeur a un BP coiffeuse coloriste et mon frère entre en app. carosserie...mais tous valent largement mieux que ces abrutis d'enseignants que je cite...et m'ont appris beaucoup plus...

Vu le nombre de gamin qui arrive en 6ème sans savoir lire, les instits n'ont aucun mérite

Quand aux profs, suffit de lire le classement des pays fondés sur la maitrise par les élèves des compétences de bases que publie tout les deux ans l'OCDE pour voir que ce n'est pas mieux

Quand tu vois comment ils écrivent au bac. Comment ils écrivent dans les forums et comment ils écrivent sur leurs CV, je me demande comment on peut parler de "mérite" pour un tel constat d'échec.

C'est débile, même le meilleur prof au monde ne peut rien tirer de parfaits cancres. Ils ne partiraient pas égaux vu que ni les établiseements scolaires ni les classes ne sont équilibrés

Je pense que les jours de grèves vont entrer en compte dans le niveau de mérite . . .

C'est vraiment du gros n'importe quoi, ils ne savent vraiment plus quoi inventer pour dégoûter les enseignants !!