Le risque de ne pas avoir eu le choix d'être autre chose qu'un être humain...
C'est comme de s'être entendu dire "Voici la planète où tu vivras...vois ce qui se passe dans le monde des humains... tu n'as désormais plus le choix tu seras l'un des leurs.... non tu n'en sauras pas plus !"
Il faut d'abord une certaine clarté pour l'idée d'humanité dans le contexte de la question .
Meme la crapule de la pire espèce ne peut être déchu de son humanité ...C'est un héritage que partage le sage et et le salaud , parce qu'il n y a pas d'autres choix .
Le Marxisme au bout de compte est-il un humanisme ? Un humanisme soft , débarrassé des excès des zélateurs du goulag immanent et transcendant , des assistés à charge et à décharge , des héritiers de la rhétorique et des discours soporifiques .
Le risque est déjà pris à la conception à l'insu de notre volonté ..
Il y a heureusement une autre facette de l'humanité , celle du partage , de l'effort , de l'amour altruiste ..C'est pour ça qu'il faut encore prendre d'autres risques .
Être humain c'est prendre le risque de mourir en effet. Mais avant cela, et j’espère que vous voudrez bien me pardonner, mais ici il m'a été impossible de ne pas penser à cette proposition qui clos en apothéose la première partie de l'Éthique (Spinoza) et qui dit ceci : Rien n'existe dont la nature n'entraîne quelque effet. Cela impose une réflexion d'ordre ontoanthropologique qui emporte toute trajectoire intellectuelle au-delà de la méritocratie - d'où mon insistance à vous demander pardon.
Être c'est nécessairement s'activer, l'Être est activité, l'Être humain est une puissance d'agir qui nécessairement se donne quelque effectuation, pour faire simple ; qui toujours fait quelque chose. C'est dire que le seul état d'existence, vaut reconnaissance d'une valeur générale, qui est celle de la contribution à l'existence collective nécessairement emportée par toute existence individuelle, quoi qu'elle fasse. C'est un peu alambiqué mais si vous m'avez suivi jusqu'ici vous devriez commencer à apercevoir où je veux en venir. L'idée du salaire à vie - appellation sans doute malencontreuse puisqu'elle désigne précisément la sortie du salariat capitaliste -, l'idée du salaire à vie donc - qui au passage n'a rien à voir avec un revenu d'existence -, opère un double déplacement. Premièrement elle déplace l'imputation de la valeur, qui passe des choses faites, aux individus qui les font. Mais aussitôt après deuxièmement, elle épouse un principe d'inconditionnalité. Le salaire à vie, dont on pourrait fixer - pour donner un ordre d'idée - le premier échelon à 1500 euros c'est-à-dire au dessus du SMIC actuel serait octroyé à toute personne, quel que soit son statut, quel que soit son état d'activité et ce jusqu'à la fin de ses jours. Dire ainsi que chacun mérite par soi, sans aucun considération pour ses œuvres, de recevoir de la société une allocation suffisante à sa vie matérielle, c'est le geste décisif qui fait rompre avec la logique du mérite. Mériter par soi et non plus par ses travaux, c'est précisément se situer par delà le mérite et le démérite, c'est cesser de vivre dans le problème du mérite.
Rien n'existe dont la nature n'entraîne quelque effet, les hommes produiront toujours des effets même libérés de toute contrainte. Hors personne, jamais, ne pourra objectivement mesurer la portée des effets qui deviendront pour d'autres des causes, génératrices à leur tour d'effets et ainsi de proches en proches à perte de vue, même si l'activité de départ semble insignifiante. Nul ne sait ce que peut un corps disait Spinoza, mais nul ne sait non plus ce qui peut sortir d'une bonne sieste, peut-être une idée géniale ou le début d'un très bon morceau de musique ou tout simplement un individu reposé, qui contribuera à rendre plus heureux ou tout simplement plus détendu son voisinage familial ou amical, à lui offrir une meilleure chance de conversation riche à tous etc., etc. Donc si contrairement à ce que croient dur comme fer les théories substantialistes et objectivistes de la valeur, la mesure des effets est rigoureusement impossible, alors il faut trancher tout autrement. En considérant que, personne ne sachant exactement où se situe la valeur, il est très préférable de considérer qu'elle se trouve partout, et en conséquence de la reconnaître a priori et inconditionnellement à tous. Le mesure impossible des effets c'est là la meilleure façon de sortir de la pensée contributiviste et méritologique, la plus solide raison de démoraliser la valeur économique donc de démoraliser le travail, toutes les fois qu'on en fait le principe de la valeur. Sinon le processus symbolique et politique de la valeur est à chaque fois capturée par ceux qui en ont les leviers, ils accaparent la véridiction de ce qui est valeur et de ce qui ne l'est pas. Hors, ici usons d'un exemple aussi simple qu'il est éloquent : un grand-père garde sa petite fille, valeur économique 0. La petite fille est gardée par une entreprise de service dument rémunérée de la valeur économique est attestée à hauteur du prix monétaire de la transaction. Et ceci parce que n'est attesté comme valeur économique que ce qui a été sanctionné par une transaction monétaire sur un marché, hors, c'est l'édifice de ce concept qu'il est temps de faire voler en éclat.
Voilà où me mène de bon matin votre question. Mais pour finir sur une touche un peu plus glamour et ce sera ma manière à moi de vous remercier de m'avoir permis de m'exprimer je vous citerais ces quelques mots d'Henri Calet qui résument peut-être mon état d'esprit au moment où j'écris ces lignes.
« C’est sur la peau de mon cœur que l’on trouverait des rides. Je suis déjà un peu parti, absent. Faites comme si je n’étais pas là. Ma voix ne porte plus très loin. Mourir sans savoir ce qu’est la mort, ni la vie. Il faut se quitter déjà ? Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes. »
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Dès l'instant que nous vivons nous prenons des risques sans le vouloir bien sûr.
En plus si nous avons une bonne âme et/ou une grande sensibilité nous nous mettons parfois en danger. Nous avons toujours des options malgré tout.
c'est prendre le risque d'être au sommet de la pyramide du vivant, un premier de cordée responsable....est-ce le cas ?
Le risque de ne pas avoir eu le choix d'être autre chose qu'un être humain...
C'est comme de s'être entendu dire "Voici la planète où tu vivras...vois ce qui se passe dans le monde des humains... tu n'as désormais plus le choix tu seras l'un des leurs.... non tu n'en sauras pas plus !"
Il faut d'abord une certaine clarté pour l'idée d'humanité dans le contexte de la question .
Meme la crapule de la pire espèce ne peut être déchu de son humanité ...C'est un héritage que partage le sage et et le salaud , parce qu'il n y a pas d'autres choix .
Le Marxisme au bout de compte est-il un humanisme ? Un humanisme soft , débarrassé des excès des zélateurs du goulag immanent et transcendant , des assistés à charge et à décharge , des héritiers de la rhétorique et des discours soporifiques .
Le risque est déjà pris à la conception à l'insu de notre volonté ..
Il y a heureusement une autre facette de l'humanité , celle du partage , de l'effort , de l'amour altruiste ..C'est pour ça qu'il faut encore prendre d'autres risques .
Être humain c'est prendre le risque de mourir en effet. Mais avant cela, et j’espère que vous voudrez bien me pardonner, mais ici il m'a été impossible de ne pas penser à cette proposition qui clos en apothéose la première partie de l'Éthique (Spinoza) et qui dit ceci : Rien n'existe dont la nature n'entraîne quelque effet. Cela impose une réflexion d'ordre ontoanthropologique qui emporte toute trajectoire intellectuelle au-delà de la méritocratie - d'où mon insistance à vous demander pardon.
Être c'est nécessairement s'activer, l'Être est activité, l'Être humain est une puissance d'agir qui nécessairement se donne quelque effectuation, pour faire simple ; qui toujours fait quelque chose. C'est dire que le seul état d'existence, vaut reconnaissance d'une valeur générale, qui est celle de la contribution à l'existence collective nécessairement emportée par toute existence individuelle, quoi qu'elle fasse. C'est un peu alambiqué mais si vous m'avez suivi jusqu'ici vous devriez commencer à apercevoir où je veux en venir. L'idée du salaire à vie - appellation sans doute malencontreuse puisqu'elle désigne précisément la sortie du salariat capitaliste -, l'idée du salaire à vie donc - qui au passage n'a rien à voir avec un revenu d'existence -, opère un double déplacement. Premièrement elle déplace l'imputation de la valeur, qui passe des choses faites, aux individus qui les font. Mais aussitôt après deuxièmement, elle épouse un principe d'inconditionnalité. Le salaire à vie, dont on pourrait fixer - pour donner un ordre d'idée - le premier échelon à 1500 euros c'est-à-dire au dessus du SMIC actuel serait octroyé à toute personne, quel que soit son statut, quel que soit son état d'activité et ce jusqu'à la fin de ses jours. Dire ainsi que chacun mérite par soi, sans aucun considération pour ses œuvres, de recevoir de la société une allocation suffisante à sa vie matérielle, c'est le geste décisif qui fait rompre avec la logique du mérite. Mériter par soi et non plus par ses travaux, c'est précisément se situer par delà le mérite et le démérite, c'est cesser de vivre dans le problème du mérite.
Rien n'existe dont la nature n'entraîne quelque effet, les hommes produiront toujours des effets même libérés de toute contrainte. Hors personne, jamais, ne pourra objectivement mesurer la portée des effets qui deviendront pour d'autres des causes, génératrices à leur tour d'effets et ainsi de proches en proches à perte de vue, même si l'activité de départ semble insignifiante. Nul ne sait ce que peut un corps disait Spinoza, mais nul ne sait non plus ce qui peut sortir d'une bonne sieste, peut-être une idée géniale ou le début d'un très bon morceau de musique ou tout simplement un individu reposé, qui contribuera à rendre plus heureux ou tout simplement plus détendu son voisinage familial ou amical, à lui offrir une meilleure chance de conversation riche à tous etc., etc. Donc si contrairement à ce que croient dur comme fer les théories substantialistes et objectivistes de la valeur, la mesure des effets est rigoureusement impossible, alors il faut trancher tout autrement. En considérant que, personne ne sachant exactement où se situe la valeur, il est très préférable de considérer qu'elle se trouve partout, et en conséquence de la reconnaître a priori et inconditionnellement à tous. Le mesure impossible des effets c'est là la meilleure façon de sortir de la pensée contributiviste et méritologique, la plus solide raison de démoraliser la valeur économique donc de démoraliser le travail, toutes les fois qu'on en fait le principe de la valeur. Sinon le processus symbolique et politique de la valeur est à chaque fois capturée par ceux qui en ont les leviers, ils accaparent la véridiction de ce qui est valeur et de ce qui ne l'est pas. Hors, ici usons d'un exemple aussi simple qu'il est éloquent : un grand-père garde sa petite fille, valeur économique 0. La petite fille est gardée par une entreprise de service dument rémunérée de la valeur économique est attestée à hauteur du prix monétaire de la transaction. Et ceci parce que n'est attesté comme valeur économique que ce qui a été sanctionné par une transaction monétaire sur un marché, hors, c'est l'édifice de ce concept qu'il est temps de faire voler en éclat.
Voilà où me mène de bon matin votre question. Mais pour finir sur une touche un peu plus glamour et ce sera ma manière à moi de vous remercier de m'avoir permis de m'exprimer je vous citerais ces quelques mots d'Henri Calet qui résument peut-être mon état d'esprit au moment où j'écris ces lignes.
« C’est sur la peau de mon cœur que l’on trouverait des rides. Je suis déjà un peu parti, absent. Faites comme si je n’étais pas là. Ma voix ne porte plus très loin. Mourir sans savoir ce qu’est la mort, ni la vie. Il faut se quitter déjà ? Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes. »
.
Un être humain doit créer, et apprendre à se faire entendre car il ne perçoit que ce qui ce qui le met en émoi.
Non.
Tu ne prend pas ce risque.
Ce n'est pas un choix qui t'appartient.
Tu est être humain et tu prend les risques liés à ta condition.
Oui , certainement
Oui ,bien sûr.... www.fr-batterie.com
Les risques de la vie il n'y en a pas d'autres .