Voici le récit du rêve :

Je me rendais en train à un cours de chinois. D'humeur mélancolique, je déplorais l'indéfectibilité de mon attachement à une jeune femme qui ne me le rendait pas, songeant que si je continuais à bloquer là dessus, ma vie à venir risquait d'être bien triste. C'est alors qu'une jeune femme monta dans mon wagon.

Je me dis que je devrais aller sympathiser, histoire de penser un peu à autre chose. Aussi j'allais m'installer à ses côtés pour entamer la conversation. Nous échangeâmes des platitudes jusqu'au lieu de notre cours de chinois (où elle se rendait aussi) : une sorte de cour en plein air sise entre un immeuble, une pagode abandonnée et un parc.

Je m'installais au premier rang, entre la voyageuse (à ma droite) et un cinquantenaire mal rasé (à ma gauche), et nous commençâmes à lire un texte en idéogrammes. Le cinquantenaire fut prié par notre prof de traduire un paragraphe, tâche dont il s'acquitta à grand peine, en dépit de la simplicité du texte. C'était assez chiant.

Nous en étions là lorsque je vis émerger du parc envahi d'herbes folles de la pagode voisine la silhouette d'un moine zen en robe noire. L'homme glissait vers nous à travers les broussailles. C'était un Français de type caucasien, crâne rasé, avec une barbe poivre et sel et plutôt bien en chair.

Le parc de la pagode était cerné de grilles en fer forgé. Chose étrange : à l'approche du moine, je vis les grilles se plier et se tordre d'elles mêmes.

(à suivre)

Je me dis : voilà bien une épreuve convenue imposée par quelqu'un qui ne sait pas de quoi il parle. Cet homme veut sans doute que je le frappe. Débarrassons-nous en vite en faisant quelque chose à quoi il ne s'attend pas.

Alors je jette le caillou contre le mur qui se tient devant moi. La pierre ricoche deux fois sur le mur en rendant un son creux, mais me revient à la figure, et je me la reprends presque sur le cou, où je m'en saisis in extremis de la main droite.

Le moine attend toujours

Lorsque le caillou touche le moine, j'entends une détonation, comme le bruit d'un ballon ou d'un pétard qui explose, et je constate que le moine s'est métamorphosé d'un coup en renard ou en lièvre qui se carapate à toute vitesse pour fuir au fond du parc !!!

Et ainsi le rêve s'achève. THE END.

Bizarre n'est-ce pas ? Même si ça ne veut probablement absolument rien dire, ça ressemble à une énigme, et je ne peux pas m'empêcher de me demander ce que cette conclusion pourrait bien signifier.