Ma fille a bientôt 3 ans,elle vit heureuse avec son papa et sa maman et nous parle de petit frère et petite soeur à venir sans réaliser vraiment la portée de ses propos.
Cela me remue car dans l'absolu elle a eu une grande soeur qui n'a jamais eu le bonheur de connaître la vie de famille,étant décédée au cours du 8ème mois de grossesse.Elle est inscrite sur le livret de famille et une tombe à son prénom rappelle son bref passage sur nôtre Terre.
Je m'occupe discrètement,tout seul,de ce petit jardin du souvenir et à la maison ce sujet est tabou.Pourtant un jour ou l'autre ma petite découvrira la chose et je ne veux pas que ce soit le fruit du hasard,la révélation d'un secret de famille!
Vôtre vécu ou vos connaissances en psychologie vous permettent ils de m'indiquer les erreurs à ne pas faire et la démarche a entreprendre afin d'établir sereinement la vérité en protégeant nôtre avenir?
Merci.
Update:@@@Taggle:Et toi,es tu certain de n'avoir pas besoin d'assistance?....ça a l'air sèrieux ton problème!
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elle est trop jeune mais dans quelque temps ( vers 4, 5 ans), pourquoi ne pas aborder le sujet avec mesure et tact.Lui dire qu'avant elle ,vous portiez un bébé qui aurait été sa grande soeur ( Que vous aimerez toujours cet autre petite fille), mais que vous avez eu l'immense joie de pouvoir la garder elle. Allez avec elle fleurir sa tombe, faites le avec naturel et calme.La mort fait partie de la vie, c'est bien de pouvoir leur en parler en dédramatisant ( même si je reconnais que ce ne sera pas facile pour vous). Bisou
Dommage que le souvenir ne soit qu'une tombe. Ce petit ange est pourtant toujours à vos côtés.
La mort est plus facile à présenter quand on peut dire à l'enfant que les proches qui nous ont quittés ne l'ont fait que physiquement.
Mais cela dépend de la spiritualité de chacun. Je ne peux pas vous dire comment faire, ne sachant pas ce que vous croyez... pourtant c'est bien cela qu'il faut expliquer à votre enfant, et même à 3 ans elle peut comprendre énormément de choses dans ce domaine.
Une grande sœur est morte avant ma naissance. Elle avait 4 ans. Quand j'avais environ 3 ans, j'étais intriguée par cette photo dans le salon. Toutes mes sœurs étaient plus âgées, alors je me demandais qui pouvait bien être cette petite fille d'à peu près mon âge. Quand j'étais adulte, ma mère m'a raconté qu'un jour, j'ai attendu d'être seule avec elle pour lui poser enfin la question. Je ne saurais te dire ses termes exacts, mais je sais qu'elle m'a expliqué simplement, de qui il s'agissait. J'ai compris, j'ai posé quelques questions et puis, elle m'a expliqué qu'elle avait un petit jardin maintenant et que si je voulais on pourrait y aller. Elle m'a donc amené sur sa tombe et j'ai trouvé cet endroit très joli, ce cimetière avec des fleurs partout en pots. Je voulais y retourner souvent, je trouvais ça gai, si bien que ma mère a dû calmer le jeu parce que je voulais y aller tous les jours.
Par contre, un point important est de souligner qu'elle n'est pas là en remplacement ! Surtout que elle est aussi une fille, comme l'enfant que vous avez perdu ! Pour moi, ça a été un grand manque que des mots ne soient pas posés sur ça. Ma mère n'a pas dû imaginer que ça pourrait peser sur moi autant ! Mes frères et sœurs m'exprimaient clairement que si elle n'était pas morte, je ne serais certainement pas là, que j'avais été conçue parce qu'elle était partie ! Très très lourd à porter et ça a eu beaucoup de conséquences sur ce que je suis aujourd'hui... J'avais seulement 27 ans quand j'en ai parlé à ma mère qui ne savait pas jusque là que mes aînés me disaient ça (et me le disent encore si l'occasion se présente !). Ma mère m'a énormément soulagée en me disant que quoi qu'il en soit, j'étais désirée, et que j'aurais été conçue ! Ma mère n'est plus là aujourd'hui alors je me dis que j'ai bien fait d'en parler avec elle, même si au fond de moi un doute persiste : est ce que c'est vrai ? Est ce qu'elle n'a pas dit ça pour me soulager ?
Enfin, tout ça pour dire, que se sentir "enfant de remplacement" (je n'aime pas ce terme, mais c'est celui qu'on utilise), ça te suit toute ta vie, comme un boulet et ça influe beaucoup sur tout ! Un enfant qui vient après la mort d'un autre, se sent toujours coupable d'être là... Alors, il faut avec vos mots, lui expliquer qu'elle est unique et qu'elle fait votre joie de vivre... Que quoi qu'il en soit, elle serait venue au monde. Comme le disait @Leonore, cette enfant sait qu'il y a eu quelqu'un avant elle... Seulement, elle, elle n'a pas une photo qui lui permet de vous interroger. Et si le sujet est tu, ce sera pas terrible, dans la mesure où elle pensera que c'est tabou et ne voudra pas vous embarrasser avec ça !
A 3 ans, on peut comprendre la mort et on l'accepte mieux qu'à 6 ou 7 ans. C'est mon avis, c'est comme ça que je l'ai vécu. A cet âge, on ne dramatise pas, c'est plus tard que ça vient !
Bon courage parce que quoi qu'il en soit, c'est pour vous que ce sera le plus difficile. Essayer de rester souriant en parlant de ça ! C'est important !
D'une manière ou d'une autre il faut raconter ça à votre enfant. Plus elle sera petite et moins elle accusera le coup à l'écoute de cette nouvelle. Racontez-lui, sans dramatiser, comme un accident de la vie.
Sans avoir connu votre douleur, j'ai révélé à mes enfants que leur propre mort viendrait un jour à cet âge là, du coup ce sujet ne leur pose aucun problème. Il ont appris ce fait sans violence c'est à dire pas lors du décès de quelqu'un comme bien souvent. Du coup la mort est une chose totalement naturelle pour eux car cette information n'est pas arrivée dans leur vie comme un choc.
Je n'ai pas regretté mon approche lorsque il a fallu enterrer ma mère entre deux épreuves du BAC. Ma fille a tenu à venir et a parfaitement assumé la situation et les épreuves.
le plus simplement et le plus naturellement possible
Les enfants en savent autant sur la mort que le plus grand philosophe, c'est-à-dire : rien !
Je suis sûre que ta petite "sait" inconsciemment qu'elle a été précédée par un autre enfant. Si un jour tu vas sur la tombe avec elle et qu'elle pose une question, dis-lui simplement que tu mets des fleurs pour te rappeler une petite fille qui a vécu un petit moment avec vous et que tu aimais.
Ne lui raconte rien tant qu'elle ne demande pas, mais tu peux provoquer ses questions par un geste comme celui-là, ou lui montrer des photos...
Pourquoi ne pas en parler à la maman en sa présence, quand elle joue à côté de vous ? C'est quand ils ont l'air de ne pas écouter que les enfants sont le plus réceptifs.
PS : tout à fait hors sujet : je sais bien que c'est la mode à la télé mais tu écris si bien que c'est dommage que tu mettes un ^ sur notre quand c'est un adjectif... notre c'est l'adjectif et nôtre le pronom
Très simplement et sans mentir. Pour un enfant assez jeune, l. a. mort n'est pas grave. Si vous êtes croyants, dire que l. a. personne est heureuse vehicle près de Dieu, sinon raconter l. a. belle histoire des anges ou le fait que les morts veillent sur nous et donc restent près de nous, qu'ils sont au ciel à surveiller les nuages...Tout dépend de son âge. Bon braveness!
Bonjour
Merci pour cette si belle question.
Les enfants abordent la mort, d'abord comme une absence, peut-être passagère, celà dépend de l'âge, du milieu social etc.
Surtout ne rien lui cacher, à partir du moment où viendront ses questions: ne pas aller plus vite qu'elle!!!!!!!
Alors, par exemple:
Allez au marché, où vous verrez probablement des poules et des poulets
vivants, et montrez lui la "viande" qu'elle mange. Montrez lui une salade, des fleurs etc...
Précisez que l'on ne mange pas les Humains.
Allez dans un cimetière, qui est un coin tranquille et faites-lui apprécier le calme des lieux.
Plus tard, vous lui parlerez de la Vie, qui inclut aussi la Mort.
Et pourquoi pas l'emmener avec vous prendre soin de cette tombe, joyeusement, sans lui faire porter ce deuil qui semble si prenant pour vous.
Belle vie à vous
Au revoir
Emmène-là dans une morgue...
Je ne trouve pas franchement que ce soit un sujet à aborder, mais plutôt quelque chose qui arrive tout seul à mesure que l’enfant arrive à rencontrer la mort dans son expérience personnelle. Pensant à mes enfants à moi, ils acceptaient facilement l’existence de la mort parce qu’ils ne l’ont pas vue de trop près lorsqu’ils étaient petits et nous avions même certaines préoccupations à propos de notre fils aîné, qui avait bien noté pendant ses cours de l’école de dimanche la résurrection de la mort et il s’était donné l’impression que ça ne faisait rien s’il lui arrivait de mourir parce qu’il aurait tout de suite un corps de remplacement…. histoire de son héros Spiderman aussi, il me semble !
Mon oncle et ma tante ont perdu leur première fille à l’âge de cinq jours. Je ne sais pas ce qui s’est produit chez eux en expliquant ça à leur deuxième fille, mais nous avons constaté qu’il y avait quelque chose de bizarre quand mon oncle est mort et ma cousine a mis une annonce dans le journal qui le représentait comme son père à elle et aussi le père de sa sœur décédée. On se demandait si, on voulant ne pas oublier cette première petite fille, ils avaient insisté un peu trop là-dessus.
Bonsoir Chivato.
J'ai été tenté de te répondre longuement, mais je n'ai pas d'information capitale à te transmettre, et le temps me manque. Je suis de tout coeur avec vous quatre. Plus tard peut-être, après mûrissement d'une réflexion, j'aurais quelque chose d'utile à dire.
Toujours est-il que la prise de conscience de sa propre mortalité peut-être un choc psychologique majeur chez un enfant. Peut-être faudrait-il, si le sujet arrive dans la discussion (sans le provoquer ni l'éviter), expliquer que les personnes peuvent mourir quand elle sont déjà âgées et que les enfants dans le ventre de leur mère (donc avant naissance) partent parfois ? Cela permet sans mentir de ne pas dire qu'aucun âge n'est épargné. Peut-être aussi, par la suite, pourra-t-elle t'accompagner au cimetière et fleurir avec toi les tombes de vos proches ?
Un secret de famille n'est pas toujours mauvais. Ce qu'il faut est, à mon avis, donner les informations quand les gens sont en mesure de les recevoir. Trop tôt peut faire du mal. Trop tard sera le fait d'une rétention d'information : là sera le secret de famille nocif.