Quand on est jeune et qu'on découvre la vie, on s'émeut facilement d'un rien. Un beau visage, un sourire, un instant de grâce dans la lumière du matin, et voilà qu'on se croit amoureux, alors qu'au fond, on ne fait que suivre les impulsions de ses désirs printaniers.
Et puis un jour, on croise quelqu'un que, pour des raisons mystérieuses, on se met à aimer "différemment". On serait simplement heureux de passer avec cette personne un instant. Ce qu'on ressent va au delà du désir et de l'envie. On voudrait pouvoir lui sacrifier notre vie, lui servir de marche-pied pour lui permettre d'atteindre l'empyrée. Son succès devient le notre, sa peine notre fardeau. Le "moi" ne compte plus. De lui même il s'efface à sa vue.
C'est comme passer du bain de pieds à l'océan, du petit au grand. Indescriptible et exaltant ... Enfin, si on sait nager.
Mais voilà. Ça ne fonctionne pas toujours, car pour aimer, il faut être deux. Alors on se retrouve plus seuls qu'on ne l'avait jamais songé. Perdu dans un espace désormais désolé.
Pour ne pas en rester là, il faudrait trouver la force d'aller voir ailleurs. Mais le peut-on encore en toute innocence ?
Une fois qu'on a ressenti un amour inconditionnel, qu'on sait qu'il existe, comment ne pas se sentir médiocre de n'éprouver par la suite de modestes désirs ? Et dès lors, comment leur donner suite ?
Comment encore oser aller vers l'autre lorsqu'on sait qu'on ne l'aime pas autant ? Comment tolérer de le réduire à un "second choix" pragmatique ?
Answers & Comments
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Difficile en effet de se contenter uniquement du désir aprés avoir vecu un grand amour, mais rien ne t'oblige à le faire si tu n'en as pas envie et un jour viendra ou tu sera à nouveau dans le grand amour que tu pensais unique ;)
c'est un plaisir de te lire y a quelque chose d'indéfinissable dans tes écrits...
Au contraire, c'est le paradis, car t'oublies que la prétendue "grandeur" de l'amour s'accompagne inévitablement de servitudes aliénantes. Et je préfère mille fois être libre de mes pensées qu'esclave de mes sentiments...
Eh bien non, j'ai réussi à me défaire de celles-ci. Reste les servitudes non aliénantes, mais bon, faut bien faire caca de temps en temps, quand même...
Quant à ton raisonnement, il ne tient pas debout, Même s'il en reste d'autres, pourquoi ne se débarrasserait-on pas des servitudes qu'on peut liquider ? Ou alors, on s'allonge et on attend de mourir, lol !
Avec l'age je suis devenue moins sentimentale donc plus selective
euh..je ne séduit que les nonnes qui m' intéresse mon fils sauf le vendredi. ; c'est le jour du thon ou autre morue !! amen !!
Le dernier paragraphe éclaircit tout, enfin je pense.
La réponse serait plus simple qu’il n’y paraît. Tout dépend de ce que vous voulez au fond :
1) vivre une histoire d’amour vraie (histoire implique réciprocité, partage, sincérité, magie, etc.)
2) fonder une famille (enfants, petits-enfants, vie de famille)
3) préférablement les deux.
Si vous optez pour « les deux », pragmatiquement parlant 3 choix (listés par ordre de priorité) s’offrent à vous :
1) Préférer (cela va de soi) un amour partagé;
2) Préférer la personne qui vous aime à la personne que vous aimez;
3) Préférer la personne qui, comme vous, cherche à fonder une famille.
Dépendamment de vos goûts, inclinations et circonstances personnelles, certains ajustements peuvent se faire, négocier. Mais grosso modo, le Diable boiteux nous dit à peu près ce qu’il faut faire.
Bien entendu, si vous tenez absolument à vivre une authentique histoire d’amour, dans l'expectative il n'y a qu'un « attendre et espérer » qui puisse contenter. Sinon, mettre de l’eau dans son vin n’est tout de même pas crime.
Belles idées...
Des écrits reposants.....
C'est magnifique ce que tu viens de nous écrire là...merci..
Bonne soirée a vous..@Julian ( 331-363)
Parfois la vie est courte , il faut en profiter ...
Moi même amoureuse de quelqu'un mais qui je pense est déjà pris , je n'ose pas lui dire mes sentiments.
Je souffre intérieurement mais je ne veux pas gâcher notre amitié alors je préfère continuer ainsi ! ce n'est pas facile de faire le premier pas ......Pour les raisons mystérieuses c'est que tu ne connais pas bien la personne je pense ...et ça te donne envie de la connaître ...
Ce que tu recherches c'est la théorie du Beau chez Platon, l'amour platonique. Il se passe que tu veux dépasser toutes les puissances de la sensibilité et te concentrer sur les vraies idées et fondement de ton amour. Je doute que cette forme d'amour puisse exclure le désir, qui est aussi nécessaire, je crois.
Je vois ce que vous voulez dire.
Il y a l'Amour, on reconnaît l'autre , on le "connaît" avant de le connaître vraiment, mais logiquement cet amour est suivi d'un désir pour compléter le sentiment .
Le désir à lui seul, n'est que physiologique et pour moi ne compte pas.
Pour moi il ne peut y avoir désir si il n'y a pas Amour.
lol, enfin quelque chose de vraiment drôle et sarcastique!
Y'a pas à dire la crétine sait s'entourer pour palier ses déficiences. Enfin bon, 1 sur l'ensemble de l'effectif, ça fait quand même pas bézef!
Quand je vois cette pauvre Winsley par exemple, la façon dont elle a subi les outrages du temps, je ne comprends pas comment on peut encore interdire l'euthanasie. Bonnes léchouilles à vous qui avez encore la force de désirer et d'aimer ;)