Je découvre que l'expression "nègre littéraire" (sens expliqué plus bas) ne devait plus être employée en français au motif qu'elle rappellerait le colonialisme et le racisme ( https://www.change.org/?source_location=psf_petiti... ).

Au quotidien, je suis contre le racisme et pour l'égalité (il suffit de me fréquenter pour le constater)... Mais quel rapport entre le mot qui signifie noir (c'est le sens de "nègre") et le racisme ?

Ce n'est pas parce qu'on fait référence à la couleur noire que l'on propage ou entretient un racisme sournois. Quand une personne oeuvre à l'abri du regard, comme dans le noir, ce n'est pas par racisme ! Bien avant le temps des colonies, il y eut des nègres littéraires en France... Nul doute qu'ils étaient très majoritairement blancs de peau !

Si cela continue, un jour nous n'aurons plus le droit de parler du sureau noir (nom scientifique : Sambucus nigra), du peuplier noir (Populus nigra) et autres arbres, voire de l'abeille noire d'Ouessant (une abeille bretonne) parce que certains y auront trouvé une allusion raciste...

Tout autant que dans le nom de pays tels le Niger et le Nigeria ("niger" = "noir" en latin).

Le latin, d'où l'on tire ces mots, était la langue des Romains, esclavagistes d'hommes de toutes couleurs de peau.

Lutter contre le racisme et l'esclavage, mille fois oui ! Interdire les mots qui parlent de la couleur noire, tandis qu'un nègre littéraire n'est même pas esclave de l'auteur qui l'utilise est abusif et contre-productif !

@jout : Désolé pour l'erreur de concordance des temps en première phrase. J'aurais dû écrire : "Je découvre que l'expression "nègre littéraire" [...] ne doit plus être employée en français au motif qu'elle rappellerait [...]."

@Définition : Un nègre littéraire est l'auteur d'un texte publié sous le nom d'un tiers. Généralement payé pour son travail, il n'est pas un esclave. S'il ne souhaite plus écrire pour le tiers, il peut simplement s'arrêter d'écrire ou saboter le contenu du texte.