Voici un pastiche de mon cru du "Rêve Familier" de Verlaine. Pensez-vous qu'il soit possible de faire un poème explicitement cru et salace que l'on puisse toujours considérer comme une poésie?
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Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'un bel homme inconnu, et que j'aime et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait le même
Ni tout à fait un autre, et me baise et me prend.
Car lui seul sais me prendre, et mon cul frémissant
Rien que Pour lui, hélas! cesse d'être un problème
Rien que Pour lui, et les feux de mes fesses blèmes,
Lui seul les sait rafraîchir, en y gémissant.
Est-il brun, blond, chauve ou même roux? --Je l'ignore.
Son nom? Que m'importe-t-il tant que lui me fore
Comme la jument que l'étalon enfila.
Son engin est pareil aux rigides statues,
Et pour son cri final, et animal, il a
L'inflexion des cris mortels de ceux qu'on tue.
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Merci de votre opinion éclairée,
Dragon.Jade :-)
Update:Effectivement, 7L, tu as raison. Mon pastiche est à la limite du porno. Et c'est bien là la question:
Est-ce qu'on peut considérer que c'est encore de la poésie?
Et si ce n'en est pas, est-ce à dire qu'il y a des textes, des thèmes que la poésie ne peut jamais englober?
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Answers & Comments
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J'aime le tableau de l'Inconnue...Ta scène, c'est du porno.
Je ne pense pas qu'il s'agisse de thèmes Dragon.Jade mais plutôt de styles.
La preuve
" Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or ", Baudelaire
oui pour les adeptes de jacques pervert :)
moi je veux bien t'englober autre chose en te citant une chanson de gestes..
Tout à fait... mais je prèfère les poèmes originaux aux pastiches...
"Dans le champ défriché des pudeurs abolies,
Le blé vert de l'amour attendait de mûrir"
Pierrette Sartin
Mais, notre cher Ronsard n'avait rien à envier à Rabelais pour les questions grivoises...
Pour Cassandre
Quand au temple nous serons
Agenouillez, nous ferons
Les dévots selon la guise
De ceux qui, pour louer Dieu,
Humbles se courbent au lieu
Le plus secret de l'Eglise.
Mais quand au lict nous serons
Entrelassez, nous ferons
Les lassifs selon les guises
Des amans qui librement
Pratiquent folastrement
Dans les draps cent mignardises.
Pourquoy donque, quand je veux
Ou mordre tes beaux cheveux,
Ou baiser ta bouche aimée,
Ou toucher à ton beau sein,
Contrefais-tu la nonnain
Dedans un cloistre enfermées?
Pour qui gardes-tu tes yeux
Et ton sein délicieux,
Ton front, ta lèvre jumelle?
En veux-tu baiser Pluton
Là -bas, après que Charron
T'aura mise en sa nacelle?
Après ton dernier trespas,
Gresle, tu n'auras là -bas
Qu'une bouchette blesmie:
Et quand mort je te verrois,
Aux ombres je n'avouerois
Que jadis tu fus m'amie.
Ton test n'aura plus de peau,
Ny ton visage si beau
N'aura veines ny artères:
Tu n'auras plus que les dents,
Telles qu'on les voit dedans
Les testes des cimeteres.
Donque, tandis que tu vis,
Change, maistresse, d'avis,
Et ne m'épargne ta bouche:
Incontinent tu mourras,
Lors tu te repentiras
De m'avoir esté farouche.
Ah! Je meurs! Ah! Baise-moy!
Ah! Maistresse, approche-toy!
Tu fuis comme un fan qui tremble:
Au moins souffre que ma main
S'esbate un peu dans ton sein,
Ou plus bas, si bon te semble.